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Commentaire de Hervé Hum

sur Anatomie du pouvoir politique - partie 1


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Hervé Hum Hervé Hum 28 mai 2014 22:30

Bonsoir Petrovitch,

pour un connaisseur de Proudhon, vous confondez allègrement anarchie et chaos et pour un défenseur du Marxisme, vous appuyez étrangement les religieux !?

Je ne vous suis pas sur ce point. Ce n’est pas une question de prééminence, mais de légitimité, tout simplement. Quand le brave roi Henri répudia son épouse, le pape aurait dû l’excommunier en bonne et due forme, et les autres monarques lui tourner le dos. Enfin, le peuple anglais aurait dû se révolter.

Si vous ne me suivez pas, je ne vous comprends plus. Ce que vous dites est une idéalisation d’un système où vous niez la nature même de ce qu’est le culte de la personnification du pouvoir, telle que l’est la monarchie. Vous défendez avec votre phrase le principe de sanctuarisation des classes sociales basé sur le divin, lui même issu d’une manipulation flagrante de la religion par des religieux mettant la robe pour cacher leur mensonges. Vous oubliez les fameuses indulgences, contraire à la foi. Qui alors aurait dû protester contre cette pratique ? On peut disserter à l’infini, mais les arguments ne manquaient pas pour devenir protestant.

Je désagrée. Le simple fait qu’il existe de très diverses cultures et langues légitime qu’il y ait des frontières (qui se fixent soit par la guerre, soit l’absorption culturelle). Ainsi, pardonnez-moi, mais je ne voudrais pas avoir des cannibales du Pacifique comme voisins. Et par ailleurs, je ne vois pas pourquoi nous aurions le droit de les assimiler culturellement (c’est à dire, leur imposer un lavage de cerveau). Si ils veulent se bouffer entre eux, eh bien, qu’ils le fassent, mais chez eux.

Où donc Marx défend la propriété ? Les frontières ? Je n’ai certes lu de Marx qu’une partie du capital, mais j’ai surtout lu qu’il voulait abolir la propriété. D’autre part, c’est la persistance même des frontières dans un monde en opulence qui maintient la famine, la misère, l’exploitation et les guerres entres les peuples, alors même qu’une sage gestion des ressources et intelligente utilisation de l’outil de production permet de satisfaire tout le monde en terme de travail et d’activité choisie. De telle sorte que personne n’ait à fuir son pays pour quelque mauvaises raisons que ce soit, mais par attirance culturelle, donc, non invasive et destructrice de culture comme le fait le pseudo libéralisme bourgeois actuel.

Euh... ceci est un raisonnement simpliste, pour le coup

Votre démonstration n’invalide pas la nécessité du chef dont par ailleurs vous défendez la nécessité ! Simplement correspond à ce que j’écris, la nécessité du chef naît de l’urgence, de la crise politique, menace militaire, mais peut et doit être limité à ces seules urgences, pour ensuite être effectivement supprimé. Mais tant qu’il y aura des frontières qui divisent, tant qu’il y aura la compétition économique qui fait la guerre, il y aura donc nécessité de chef. Pourquoi donc en monarchie le peuple n’était pas instruit au maniement de l’arme, mais au contraire maintenu dans la peur de celles ci ? Pour qu’il restât soumis. Ceci est la règle, le peuple en arme était l’exception. On ne présente une exception pour justifier une règle qu’en l’y opposant, non en l’y substituant.

Ce qui donnait et légitimait le pouvoir de la noblesse sur la bourgeoisie et les prolétaires était bien la maitrise de la force, non du droit. Le génie de la bourgeoisie est d’avoir su créer une bourgeoisie paysanne en redistribuant les terres des nobles déchus aux prolétaires... Bref, en leur « vendant »’ ce qui est offert par essence, la terre. Parce qu’en devenant les maitres du pouvoir, ils gardaient tout le bénéfice du capital productif et monétaire, alors que dans le même temps, ils n’avaient plus de tribu à payer à la noblesse, mais collectait l’impôt à sa place. N’étaient plus limités par elle mais devenaient les seuls maîtres du peuple. Pouvaient toujours acheter la terre et cerise sur le gâteau, faisaient de ces prolétaires devenus capitaliste terrien, leur meilleurs alliés et soldats pour leur propre défense. Devenant une force brute sans cervelle, donc docile.

Ceci m’intéresse. Ayez la bonté, je vous prie, de m’expliquer de quelle manière vous envisagez qu’on « réponde de ses droits envers autrui ». Par la force ?

La réponse est contenu dans la définition, la défense de ses droits se fait par l’accomplissement de ses devoirs. C’est le principe absolu de l’éthique, c’est à dire basé sur la réciprocité. Le principe relatif de l’éthique étant dans la différentiation entre intériorité et extériorité ou appartenance et exclusion au groupe.

Si vous voulez lire un premier développement (je suis en train d’écrire le second), vous le trouverez ici :

http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/droits-devoirs-et-responsabilite-12032


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