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Commentaire de L’Extra-Terrestre

sur Sommes-nous encore en démocratie ?


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L’Extra-Terrestre (---.---.123.22) 4 avril 2006 23:54

Nous ne sommes plus en « démocratie » (l’avons nous été un jour ?) mais dans une oligarchie de gérontes ou « gérontoligarchie ».

Le Parlement est avant tout un hospice avec quelques « jeunes » de 50 ans.

Trêve de plaisanterie, notre patrie traverse une crise de représentativité : nos représentants, issus d’un système de partis politiques rigide et bipolaire dû au mode de scrutin (suffrage universel direct), ne représentent plus la « Nation » dans toutes ses composantes.

La France a profondément changé en 40 ans, pas la représentation nationale ni le personnel politique professionnel. Les partis, qui sont la courroie de transmission démocratique, sont toujours les mêmes (on a changé d’appellation pour certains suite aux affaires de financements illégaux qui ont touché la droite comme la gauche), leur fonctionnement interne a, au final, très peu évolué.

Une crise de représentativité doublée d’une crise de légitimité : les candidats aux candidatures issus de partis qui représentent mal ou peu la population dans sa diversité ne peuvent être reconnus comme légitimes nonobstant leur élection au suffrage universel direct à 82%.

Chirac est le premier « président par défaut » de la cinquième république...

Les gaullistes, ou ceux qui s’en réclament, sont en train de liquider l’oeuvre de leur père fondateur : la Vième République.

Une crise de légitimité doublée d’une crise de souveraineté : les transferts de souveraineté effectués progressivement par nos dirigeants dans des traités internationaux engendrent de fait une baisse de leur pouvoir au profit d’organes « supra-nationaux » non élus au suffrage universel. Le personnel politique national a ainsi beaucoup moins de pouvoir qu’il ne le déclare à la population lors des campagnes électorales lors desquelles il parle à tort et à travers de baisses d’impôts en tous genres pour satisfaire des clientèles particulières.

La Parlement français est ainsi devenu une sorte de chambre d’enregistrement des directives européennes dont le contenu libéral favorisant l’ultra-concurrence (donc la mondialisation) entre souvent en contradiction avec nos principes sociaux, pour ne pas dire socialistes, datant de l’après deuxième guerre mondiale : l’Etat-providence nécessaire à la reconstruction de la France.

L’agonie de ce régime durera encore quelques années parce qu’il manque un élément essentiel au personnel politique : le courage. Le courage d’avouer que l’économie a dévoré le politique, que nos protections habituelles vont voler en éclat sous peine de voir la France devenir un pays sous-développé (on se moquait encore de l’Espagne il n’y a pas si longtemps que cela...), que des nouvelles générations vont être sacrifiées sur l’autel du profit mondialisé...

Il ne reste plus qu’à faire triompher le socialisme à la française, modèle de Justice sociale, au niveau des instances européennes : progressivité élevée de l’impôt personnel européen, sécurité sociale européenne, protection des travailleurs, retraites garanties.

Il n’y a pas de démocratie dans l’injustice. La justice consistant à rééquilibrer les droits du faible face au libéralisme intégral qui privilégie toujours le fort.


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