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Commentaire de Éric Guéguen

sur 1945-2017. Une France qui tombe… avant une autre France ?


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Éric Guéguen Éric Guéguen 11 juin 2014 14:44

Vos propos sont délirants Isga, je ne suis ni le premier ni le dernier à le remarquer.
 
Que vous ne croyiez pas en l’aspect fondamental des identités c’est une chose, mais vous ne pouvez pas faire croire que s’enquérir des identités, s’est automatiquement vouloir déclarer la guerre à toute la planète.

Ai-je parlé à un moment quelconque d’en vouloir à tel ou tel ? C’est le discours typique de quelqu’un qui ne comprend absolument pas ce qu’est une identité - et je ne peux totalement vous en vouloir si vous avez baigné dans l’idéologie française de ces trente dernières années (l’idéologie, on y revient toujours voyez-vous). Je veux dire par là que les médias, les politiques, les gens en vue, tout ce que ce pays produit de bêtises, de chimères creuses et d’injonctions progressistes ont œuvré de concert pour dire au peuple : « tu es tout sauf toi-même, être toi-même est le crime le plus odieux que tu puisses perpétrer ».

Dans cette voie, et conjointement, on tentait en aval de nous convaincre que l’Europe était notre seule planche de salut, et en amont que l’individu délié et s’enquérant sans cesse de droits toujours plus ridicules et mesquins devait être la seule et unique référence tangible. Ce sont bel et bien les fossoyeurs de l’idée de nation, Isga, qui ont amené le monde tel qu’il est. Et je ne dis absolument pas ça dans l’idée que la nation de serait pas un jour dépassée, je dis ça simplement parce que la lie qui nous gouverne en a déconstruit le cadre tout en sachant bien qu’elle n’avait aucun autre cadre de substitution à proposer derrière. Ni la main invisible - que l’on se prend sans cesse dans la gueule -, ni l’orgie mondialiste des bons sentiments que tous les indignés dégénérés et incultes nous proposent ne permettent de voir le monde tel qu’il est, c’est-à-dire pluriel, divers, composés d’entités culturelles, d’idiosyncrasies nationales que les délires impérialistes des uns et des autres (voyous de Wall Street ou rêveurs prépubères) s’accordent à détruire. Le Mali, la Libye, la Syrie et l’Ukraine sont les derniers exemples en date de l’importance du commun au sein des peuples.

Voyez, moi aussi je peux gueuler...

Isga, cela fait trente ans, au bas mot, que nos banlieues pourrissent. Hier encore deux petits sauvageons mettaient le feu dans un immeuble, occasionnant la mort de plusieurs personnes. Eh bien cela fait trente ans que des gens comme vous, Isga, nous serinent qu’il ne faut rien y voir de plus qu’un problème économique, que ces gamins seraient avant toutes choses les victimes d’un capitalisme prédateur. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de cela, Isga, je dis qu’il est grand temps de grandir dans votre tête et d’accepter l’autre versant du problème : le versant culturel, relatif aussi bien à l’identité des communautés qu’à celle des individus qui les constituent.

Quant à la nation, et pour finir, voici mon point de vue. Il est clair, généreux et... « réactionnaire » si ça vous chante. En tout cas il ne se réclame que du bon sens :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hexagone-152770

Soyez certain que les choses vont dégénérer parce que des messages comme le vôtre sont devenus inaudibles, inaudibles parce qu’usés jusqu’à la corde et totalement vains. Lorsque tout va s’ébranler, Isga, les seuls remparts contre la folie des hommes seront les remparts de la nation. « Remparts » non pas au sens belliqueux du terme, mais en tant que garant d’un semblant de commun et d’ordre dans un monde qui ne veut plus y croire.


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