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Commentaire de Renaud Delaporte

sur Irak : la stratégie du « lead from behind », une opportunité pour la paix ?


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Renaud Delaporte Renaud Delaporte 18 juin 2014 13:23

Perte de puissance des USA ? Ou désir de renégocier les contrats de pétrole (et de s’en emparer au détriment de leurs concurrents dans un contexte de diminution des réserves ? )

Voire ici, par exemple :

Le nœud du problème : des contrats fédéraux défavorables aux investisseurs

Desservie par une politique peu propice aux investissements, Bagdad voit les compagnies étrangères se détourner progressivement de ses contrats de service à risques : seulement 4 signatures pour une douzaine de blocs proposés lors du dernier appel d’offres fédéral en mai 2012. Basés sur des contrats jugés très contraignants9, les projets dans le sud du pays voient même leur valeur s’effondrer en raison d’un manque d’investissement dans les infrastructures aval qui déterminent les capacités d’exportation du brut. En effet, lors des quatre précédents appels d’offres, l’Etat irakien a été trop ambitieux. Les contrats établis exigent des opérateurs qu’ils élèvent leur niveau de production à 11,5 Mbbls/j d’ici 2017. D’ailleurs, la rémunération des consortiums est conditionnée par l’atteinte de ces objectifs et les opérateurs peuvent même être sujets à des pénalités financières. Or, les capacités actuelles ne permettent pas de transporter beaucoup plus que 3 Mbbls/j. Aussi Bagdad a-t-elle récemment annoncé que ses objectifs étaient revus à la baisse : 9 Mbbls/j d’ici 202010. L’IEA, quant à elle, estime que la production ne pourra dépasser 6,1 Mbbls/j d’ici 2020 (dont environ 4 Mbbls à l’export) et 8,3 Mbbls/j en 2035.

Les contrats de partage de production kurdes ne sont pas une provocation mais une réponse économique soutenable pour le pays

L’Irak vit aujourd’hui une période charnière pour son avenir. Du 18 au 20 juin 2013 s’est tenu le forum Iraq Petroleum 2013, moment unique pour débattre ouvertement du 5e appel d’offres qui sera lancé avant la fin de l’année. Une chose est sûre : le succès des contrats pétroliers kurdes combiné à l’impuissance de Bagdad à appliquer de réelles sanctions valide la crédibilité économique des contrats de partage de production d’Erbil. Dans un tel climat d’opposition entre Kurdes, Sunnites et Chiites, toutes les tensions se cristallisent autour des ressources pétrolières et gazières de l’Irak. Sans une révision des contrats fédéraux et un rééquilibrage des investissements en faveur de Bagdad, une dislocation du pays est à craindre. Avec ses contrats de partage de production, le Kurdistan irakien semble avoir montré la voie d’un développement économique durable basé sur la coopération et l’intérêt mutuel. Bagdad dispose là d’un bel exemple à suivre pour valoriser ses immenses réserves de pétrole.

http://energie.sia-partners.com/20130628/irak-federal-vs-kurdistan-irakien-ces-contrats-petroliers-qui-menacent-le-pays-dexplosion/

J’ai tendance à croire un site spécialité dans l’énergie lorsqu’il vous explique, un an à l’avance, que faute de revoir ses contrats pétroliers, l’Irak est voué à une dislocation. Le reste est un écran de fumée.


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