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Commentaire de Crab2

sur La séparation des églises et de l'Etat : Non aux faux et usage de faux…..


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Crab2 10 juillet 2014 14:12

Halte aux idées reçues, place à la loi

Avant, d’expliquer en quoi le ministre de l’Intérieur s’est trahi, il est nécessaire de rappeler quelques éléments :

1. Selon une vieille antienne, le ministre de l’Intérieur serait aussi ministre des Cultes. C’est faux. Le ministère des cultes a été supprimé par la loi de 1905, mais a perduré jusqu’en 1912. Il n’y a donc plus de ministère des Cultes ; il n’y a plus qu’un bureau central des cultes au ministère de l’Intérieur.

2. L’État, depuis la loi de 1905, ne reconnaît aucun culte même si la République ne les méconnaît pas. La non-reconnaissance des cultes ne signifie pas que l’État cesse d’entretenir des relations avec les institutions religieuses. Ainsi, l’article 4 de la loi de 1905 prévoit que l’État prend en compte l’organisation interne de chacun des cultes dans la mesure où cette organisation n’entre pas en contradiction avec les règles républicaines. Article 4 qui fut très controversé entre les républicains éclairés (Clemenceau, Buisson), qui y voyaient une reconnaissance de facto de la hiérarchie catholique, et les socialistes « papalins » (Jaurès et Briand) qui croyaient que ce premier « accommodement raisonnable » permettrait de se concilier les bonnes grâces de l’Église.

3. Reste qu’une canonisation, une béatification, une rupture du jeûne (iftar) ou toute autre messe sont des événements ou des fêtes religieuses qui demeurent l’affaire des catholiques, des musulmans, des juifs ou des bouddhistes et de leur Église respective. Y participer au nom de la puissance publique, c’est reconnaître implicitement une religion et contrevenir de fait à la loi de 1905

Suites :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/06/29/laicite-juin-2014-5400884.html


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