"Quels sont les points ou la France est encore en pointe : Nucléaire,
Trains à grande vitesse, espace, aéronautique, traitements de l’eau. Ces
filières ont elles été mises en place par l’état ou par des
capitalistes privés ?«
Il y a du vrai, et du moins vrai (l’Etat était aussi client majeur, cela ne peut être le cas dans beaucoup de secteurs actuellement).
Surtout l’époque n’est plus la même, et de nombreuses entreprises mondiales ont émergé depuis peu, malheureusement principalement aux Etats Unis. Depuis 40 ans des entreprises comme Microsoft, Apple, Hewlett Packard, Oracle, Sun, Dell, Yahoo, Google, Amazon, des compagnies aériennes à bas prix, mais aussi des entreprises européennes, ou françaises, beaucoup plus rares : SAP, Business Objects (1ère entreprise français à être cotée au Nasdaq), Orange (avant d’être rachetée par France Telecom), Free, Vente privée.com, Le Bon Coin.fr, ... sont toutes des entreprises qui se sont développées avec du capital risque (et des stock options, qui sont un fantastique outil pour elles, et qui sont dévoyées quand elles sont utilisées pour rémunérer les patrons des grandes entreprises, qui ne prennent pas de risque), sans intervention d’un quelconque Etat.
Au passage, les montants investis chaque année par le capital risque : 100 aux US, 10 au Royaume Uni, 1 en France...
Pourquoi croyez vous que les brillants français partent créer leur boîte aux US, ou au Royaume Uni, ou au Canada ? Bilan pour la France : nul, et même négatif, si l’on tient compte du coût élevé de leurs études (grandes écoles françaises en général), payé par le contribuable...
C’est aussi du fait de la pression fiscale incroyable en France, des charges sociales (sur les moyens et hauts salaires), des complexités réglementaires : le Code du travail fait 3000 pages en France, quelques pages en Suisse...
»quand on dit que les investissements de l’état ne
rapportent pas il faut plus que relativiser, par contre avec les
règlements européens on ne peut plus le faire. Le problème de l’union européenne n’est pas que sa monnaie, elle est
aussi d’imposer un système économique anglo-saxon qui n’a jamais marché
en France."
Oui, il faut tenir compte des différences culturelles, mais il ne faut pas exagérer. Et de nombreuses réformes faites en France, à partir de ce qui marchait bien ailleurs, ont donné d’excellents résultats ici !