Tout système d’aide est pervers et la politique de formation professionnelle des adultes en France l’est particulièrement.
Un effet pervers, c’est une conséquence pire que le mal que l’on voulait corriger.
Un bon médecin fait un diagnostic des symptômes pour identifier l’origine du mal et la supprimer. Un mauvais médecin ne fait pas de diagnostic : il constate les symptômes et les dissimule par une couche de médicaments qui peuvent provoquer des effets secondaires tellement graves que d’autres médicaments sont nécessaires pour les inhiber, et la réaction en chaîne est partie.
La question de la formation professionnelle des adultes est d’autant plus délicate à analyser qu’elle recouvre des réalités disparates ou contradictoires.
Le perfectionnement et la formation continue permettent aux salariés et aux entreprises d’améliorer les compétences et les performances.
Mais la formation des chômeurs est une autre affaire, et affirmer que l’origine du chômage viendrait de l’inadéquation entre l’offre de travail des candidats salariés et la demande de personnel de la part des entreprises est pour le moins une erreur d’analyse, si ce n’est un mensonge, comparable au travail d’un mauvais médecin.
On remarquera au passage que sur le « marché du travail » (puisqu’on considère le travail comme une marchandise), la demande vient de l’entreprise et l’offre du travailleur. Or, une des astuces de la manip a consisté à inverser l’ordre des données et parler d’offres et demandeurs d’« emplois » alors que c’est bien de « travail » qu’il s’agit".
L’origine du chômage est à rechercher dans les décisions des états-majors des grands groupes multinationaux et les décisions politiques de dumping social qui ont été prises par l’Union Européenne.
Le reste est du pipeau destiné à endormir les enfants.