• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Laurent Simon

sur Deux satellites Galileo pas nés sous une bonne orbite !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Laurent Simon 25 août 2014 13:19

Un océan de naïveté ? Certes ! Mais cela n’oblige pas à faire un article très superficiel, sans référence sérieuse, faisant des rapprochements qui n’ont pas lieu d’être :

  • il est évident, pour qui s’intéresse à ces questions, que les Etats Unis ont mis des peaux de banane, ou bien plus, à de nombreux projets européens, notamment spatiaux. A commencer par l’interdiction par eux de l’utilisation commerciale du satellite Symphonie, fruit d’un programme de coopération exemplaire franco-allemand, pour lequel l’absence d’un lanceur européen avait obligé un lancement depuis le Centre spatial Kennedy en 1974. Pour ne pas concurrencer Intelsat, organisation internationale à l’époque étroitement contrôlée par les intérêts américains. Et bien entendu les intenses manoeuvres pour torpiller le projet GALILEO, soutenues par le Royaume-Uni.
  • Mais cela veut-il dire qu’il faille chercher systématiquement, à chaque difficulté rencontrée en Europe, une cause états-unienne ? Non !, malheureusement, les raisons d’échouer, pour des coopérations intra-européennes, sont très nombreuses !
  • les échecs de la fusée Europa (assemblage d’étages venant de différents pays) n’ont rien à voir avec de telles manoeuvres, mais sont liées à la gestion du projet, sans véritable pilote, et sans étude sérieuse de l’ensemble (échec de Europa et lancement d’Ariane par la France et le CNES). Le projet Ariane, sous gestion de projet française, a pu relancer une coopération, sur la base d’un lanceur conçu comme un ensemble opérationnel, et c’est pour cela, en particulier, que la France est si impliquée dans la conception et la fabrication des fusées Ariane
  • les frégates FREMM sont une collaboration franco-italienne, en prolongement des collaborations antérieures. Je n’ai pas suivi le dossier précisément, mais je n’ai pas souvenir que « d’autres pays aient déserté le projet pour des raisons diverses ». Seul le Royaume Uni s’est retiré, quand il a constaté que les besoins étaient assez différents. L’Europe de la Défense, du côté industriels, est difficile et très longue à mettre en place, pour de nombreuses raisons, mais surtout intra-européennes, par manque de volonté politique, et de courage devant les restructurations, salutaires, absolument nécessaires (une recherche sur Fremm et Occar ne mentionne rien sur une vraie tentative d’en faire un vrai projet européen, au-delà des deux pays initiateurs du projet) Voir aussi Assemblée Nationale, 13 mars 2013 « La conduite des programmes d’armement en coopération »
  • les déboires du projet A400M n’ont rien à voir avec les Etats Unis, ils sont liés à la non désignation d’un pays leader, comme par exemple avec le projet METEOR. Pour ce programme, ses péripéties et ce qu’on peut en conclure, lire le dossier « Les surcoûts de l’A400M en 21 questions. (1) Les délais et retards. » ... « (6) L’A400M pourra-t-il s’exporter ? » et « Gouvernance, pilotage de projet, .. »(7) Tous les problèmes enfin réglés ?"

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès