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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Pathologie du pouvoir : Psychologie des leaders psychopathes – Question de narcissisme – (1/3)


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Philippe VERGNES 20 septembre 2014 00:51

@ Philouïe,


Je viens de lire votre définition de l’archétype ombre dans votre post de 19/09 19:58 que je n’avais pas encore lu avant de vous répondre ci-dessus : je suis d’accord avec cette définition.

Sur la dissonance cognitive, pour reprendre l’exemple du conte d’Esther, il n’y a pas clivage entre le réel et l’idéal d’Haman, il y a clivage entre ce qu’Haman croit être le réel et son idéal. Tout se joue dans l’intrapsychique d’Haman entre sa persona et son ombre (la définition Wikipédia est assez claire la-dessus) pour reprendre la formulation jungienne. Je cite : « La rencontre avec l’ombre peut se réaliser souvent lors d’une approche clinique (d’inspiration analytique), lors d’un choc important qui nous fait reconsidérer l’importance de nos choix de vie, mais aussi lors de violences (verbales ou physiques) intra-personnelles. Néanmoins, son intégration à la conscience est l’une des phases les plus importantes, mais aussi les plus critiques, du processus d’individuation. » (C’est moi qui souligne.)

En gros nous disons la même chose, mais avec des mots différents. Vous dites : « Mais si cette castration symbolique ne se produit pas, Assuérus devient d’Hamam : un roi qui a perdu une part de son royaume et qui ne l’accepte pas. »

C’est exactement ce que j’insinue lorsque je dis qu’il y a absence de castration réelle. Ici (la cause du paradoxe) c’est que je prend comme définition de la castration réelle celle que vous donnez à 18/09 19:35 en corrigeant la définition freudienne de perte du pénis. Vous rajoutez d’ailleurs fort justement dans ce post que : « J’ai parlé de la castration, mais comme castration symbolique, dans ma lecture d’Abraham. j’y disais que la castration symbolique est nécessaire en cela qu’elle permet d’intégrer la castration réelle. » Alors que vous, vous aviez en tête la réalité de la castration qui quoiqu’il arrive survient toujours, j’avais moi en tête la « réalité » interne du sujet. Il y a forcément paradoxe entre nos deux notions du réel de la castration. Ce que vous auriez du déduire de mon post 19/09 10:25 qui est pourtant parfaitement clair sur le sens que je donne à la notion de castration réelle dans ce message (réelle du point de vue de la définition freudienne revisitéz par vos soins). D’où l’importance de toujours développer sa formulation pour trouver où le bas blesse, mais sur ce coup-là vous m’excuserez, tentant d’adapter ma théorie à la votre, il eu été logique que ce soit vous qui démasquiez ce paradoxe et non moi, car j’ai l’handicap de devoir m’adapter à votre rhétorique et non vous à la mienne (sous un de mes articles qui plus... chercher l’erreur).

Ceci dit, et oui, s’il y a absence de castration symbolique, il n’y pas d’intégration de castration réelle (selon le sens que vous réattribuez de l’absence de la reine... faut vous suivre, j’en connais beaucoup qui ne se seraient pas donnés cette peine). Il y a donc bien absence de castration du point de vue du sujet qui se fout bel et bien du fait que la réalité, et ben c’est que la reine Vashti ne reviendra pas au palais. Il y a absence en ce qu’il refuse cette castration qui finit par être forclose. Le rejet de la perte de la Toute-puissance entraîne l’absence de castration (elle n’a pas eu lieu dans la psyché de celui qui la refuse).

Ouf... quel sac de nœuds.

Peut-être est-ce plus clair ainsi ?

Cependant, nous n’avons abordé qu’une partie du problème puisque reste en suspend le problème de la régression : quid de celui qui accorde une partie de son royaume et désire le reprendre par la suite ?

P. S. :
Question indiscrète, avez-vous déjà rencontré votre ombre ? Et si oui qu’en avez-vous fait ?

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