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Commentaire de Bovinus

sur Le ton monte entre les États-Unis et la Russie


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Bovinus Bovinus 20 octobre 2014 00:40

@ Oscar F.
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Votre lien est intéressant. L’option 1 me paraît irréaliste. L’option 2 aussi. L’option 3 paraît à première vue la plus crédible, mais il y a peu de chances qu’elle se réalise, pour deux raisons principales :
- les ressources ne sont pas infinies ;
- les États-Unis ont peu d’actifs réels, mais leur actif principal reste leur armée ; d’accord, l’infanterie est de mauvaise qualité, mais l’armée de l’air et la marine font encore l’affaire et n’auront pas de rival sérieux (question de quantité, surtout) pendant encore longtemps ; c’est le même scénario pour les services spéciaux.
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Finalement, il se pourrait bien que ce soit l’option 4 qui soit la plus probable.
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Comme vous le dites, la Russie se retrouve de fait à la tête d’une sorte de mouvement des frondeurs. Je n’aime pas l’acronyme BRICS, il exclut notamment l’Iran, et quatre pays d’Amérique Latine qui vont peser de plus en plus à l’avenir - Argentine, Vénézuela, Bolivie et Equateur. Mais la situation peut évoluer très vite, à cause du dossier « ex-Ukraine ».
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On était bien à au moins 85% de soutien en faveur de Poutine, au moment de l’adhésion de la Crimée à la Fédération russe. Néanmoins, avec son manque d’engagement sur la rébellion de la Novorussie, c’est largement redescendu depuis lors, et ça continuera de descendre si il persiste à en faire le moins possible. Et les « partenaires » américains comptent bien en profiter. Certains parlent de risque révolutionnaire potentiel pour le printemps.
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La question que cela pose, c’est de savoir si Poutine peut faire quelque chose de décisif sur le dossier Novorussie. Ce qu’on peut appeler « l’Occident » fera tout pour qu’il n’y puisse rien. Les Russes d’ex-Ukraine continueront de se faire génocider, ou bien iront chercher refuge de l’autre côté de la frontière (plus de 300 mille réfugiés actuellement, ça commence à se voir). Si rien n’est fait, la situation peut devenir explosive, en Russie. Les facteurs de mécontentement sont trop graves et trop nombreux.
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Je ne crois pas pour autant que l’Occident va rester dominant encore longtemps - à force de « déstabiliser » le monde entier, il finira par lui aussi se retrouver « déstabilisé ». D’où l’option 4.


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