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Commentaire de Daniel Roux

sur Le théorème de Filoche


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Daniel Roux Daniel Roux 20 novembre 2014 10:43

Mes respects, monsieur Filoche.

Désolé, je vais être un peu long.

Il y a des écoles où le « code du travail » est enseigné, ce sont les écoles qui préparent les futurs « cadres ».

Une entreprise n’embauche que les salariés dont elle a expressément besoin, toute mesure incitative est inutile, toute subvention, réduction de « charges », réduction de taxes sont des cadeaux faits aux actionnaires et un manque à gagner au financement de la solidarité et au budget de la nation.

Le problème n’est pas le licenciement qui n’est que la rupture d’un contrat pour des raisons logiques, que ce soit une baisse des commandes ou une amélioration de la productivité. Le patronat n’a pas vocation de charité et le salarié ne l’accepterait pas.

Le problème c’est la rareté organisée du travail rémunéré voulue pour contrôler les salaires et maintenir la domination du patronat dans les négociations.

Dans les années 60, l’importation de main d’œuvre par trains entiers, dans les années 80, les délocalisations massives.

Aujourd’hui, commence à poindre la robotisation assistée par « l’intelligence artificielle ». Nous allons voir un grand retour des productions dans les pays développés mais à une raréfaction des offres de travail salarié. Tout travail qui peut être exécuté par un robot, le sera et il y en a beaucoup, les autres seront délocalisés, si c’est possible et si il est moins couteux ailleurs, notamment les administrations, les sièges sociaux, la recherche et le développement.

Les mentalités des uns et des autres ne sont pas préparés à un tel bouleversement à côté duquel la machine à vapeur apparaîtra comme une aimable plaisanterie. La principale ressource, tant pour la solidarité universelle que pour les revenus de citoyens, c’est le travail humain rémunéré. Il va falloir trouver autre chose. Ceux qui confisquent le capital, les riches actionnaires et propriétaires terriens, le savent et s’organisent déjà pour ne rien lâcher de leurs privilèges en abusant du pouvoir médiatique dont ils disposent. Les politiciens ne font que retarder la grande réforme fiscale et structurelles pour préparer à ce changement, ils mentent pour durer.

Les salariés sont laissés dans l’ignorance des enjeux à venir. Ils risquent d’en être les victimes d’autant que les syndicats manquent de moyens, ce n’est pas un hasard, mais c’est une autre histoire.

Sinon, un salarié est d’abord un homme libre, ce n’est pas sa personne qu’il loue, c’est son temps. Son credo devrait être : Si je trouve mieux ailleurs, meilleur salaire, meilleur travail, j’y vais.


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