Lorsqu’à l’été dernier
il s’est agi de désigner le président de la Commission Européenne, nul
ne pouvait ignorer que Jean-Claude Juncker, qui était le candidat de la
droite (sorti en tête des élections européennes), était aussi le
candidat des paradis fiscaux. Depuis, il a été révélé que le chef de la
Commission Européenne, qui dirige l’Europe de fait, avait pendant des
décennies trafiqué avec des centaines de multinationales, des
détournements d’impôts. Cet homme qui exige rigueur budgétaire, la
baisse des déficits, et le paiement des dettes, a travaillé à
désorganiser cette rigueur, à saboter les équilibres budgétaires.
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La personnalité et la situation
de Monsieur Junker étaient connues de tous, mais cela n’a pas gêné la
plupart des sociaux-démocrates, François Hollande inclus, qui ont
accepté de l’introniser. On a même vu Daniel Cohn-Bendit appeler ses
amis Verts à faire de même, en vain. À ces derniers, Jean-Claude Juncker
a été jusqu’à promettre de « lutter contre la fraude et l’évasion fiscales »,
promesse réitérée en séance plénière. Hier, interrogé sur le
« Luxembourg Leaks » lors de son premier point de presse, Jean-Claude
Juncker a promis de ne pas intervenir dans l’enquête européenne sur la
pratique fiscale de « tax ruling » qui vise le Luxembourg et trois
autres pays. Ne pas intervenir n’est pas tout à fait ce qu’on attendrait
d’un responsable politique déterminé à lutter contre l’évasion fiscale.
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voir : L’EUROPE, PARADIS DE … L’EVASION FISCALE !