• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Renaud Bouchard

sur Chancre politique : Me Le Pen et la torture par « les moyens de la loi »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Renaud Bouchard Renaud Bouchard 12 décembre 2014 14:37

@Juluch


Je m’efforce de répondre aux observations et commentaires.
C’est ainsi que le débat avance.

On patauge un peu car le sujet est difficile, chacun ayant une approche plutôt lointaine de la question de la torture tant qu’il n’y a pas été confronté.

J’ai eu l’occasion de rencontrer deux personnes qui avaient subi de longs et terribles sévices (Argentine et Irak). 

Leur état physique était éloquent.Victimes civiles, elles avaient eu à subir les dérèglements d’un Etat qui ne respectait plus les libertés publiques élémentaires et la dignité humaine.

En réalité, ce que reflètent les échanges ne concerne que l’utilisation d’une méthode contraignante à l’encontre d’un acteur individuel pour empêcher la survenance d’un événement impliquant un coût humain collectif beaucoup important que celui qu’il représente à lui seul.

Y a-t-il dans ce cas atteinte à la personne du « terroriste-tueur-criminel-résistant-combattant de la liberté » ou simple illuminé si des services de Police ou de Défense décident de le traiter comme tel en usant à son égard de ce qui qualifie précisément un Etat : le monopole de la force ou de la contrainte organisée ? Non, répondra-t-on, et on aura sans doute raison car dans le fond, ce qu’attendent les citoyens qui vivent tranquillement dans un pays est bien de pouvoir compter sur les forces chargées de les protéger, eux et leurs biens.

Quand bien même ces forces seraient-elles, brutales,très brutales, criminelles à leur tour ?
Quand bien même déciderait-on alors, par souci « d’encadrer » l’usage de cette contrainte et de cs forces, de les insérer dans un appareil légal ?

ll en est des légalités comme des cultures et des régimes politiques : elles sont plus ou moins flexibles, souples, rigides, cruelles, respectueuses ou non des Libertés publiques et de l’intégrité humaine.

Chacun appréciera...

-Selon la limite à partir de laquelle le maintien et la protection de la société civile, de son fonctionnement, de son intégrité, cèdent le pas à la guerre (contre un ennemi extérieur ou intérieur) et à une gestion différente, exceptionnelle de la société.

-Selon les règles qui font que, même en temps de guerre, il existe des crimes qui sont précisément qualifiés de crimes de guerre et dans lesquels la torture est l’un des éléments constitutifs.

-Selon le fait qu’en dehors des cas précités il existe des êtres humains pour lesquels, quelles que soient les raisons, motivations, objectifs, passions, perversités, pathologies qui conduisent leur vie, la vie humaine ne vaut rien à leurs yeux.







Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès