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Commentaire de francesca2

sur A propos de « l'Affaire Zemmour »


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francesca2 francesca2 22 décembre 2014 22:42

Encore des amalgames, des propos tendanciex, une confusion volontairement entretenue...et des mensonges ; Voyons voir :


Eric Zemmour a été condamné par le Tribunal Correctionnel de Paris suite à ses propos prononcés sur Canal+ et France Ô en mars dernier. Le chroniqueur, en vacances, était absent. Les propos visés concernaient, d’une part, ceux de la fameuse émission « Salut les Terriens » présentée par Ardisson où Zemmour avait dit que «  Mais pourquoi, on est contrôlé 17 fois ? (…) Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes... C’est un fait ». Ce procès concernait aussi des propos ayant fait moins de bruit et tenus sur France Ô, répondant « C’est leur droit  » à un intervenant qui dénonçait les employeurs demandant aux agences d’intérim de ne pas leur envoyer des personnes noires ou d’origine maghrébine. 

Mais la qualification de ces délits est un peu technique. Le Tribunal a, en cela, prononcé deux jugements distincts pour le même procès. Le premier concerne les plaintes de SOS Racisme, de la Licra et du Mrap, le deuxième celle de l’UEJF et l’association « J’accuse ». En effet, les plaignants n’ont pas retenu les mêmes qualifications pénales pour les mêmes phrases incriminées. Sos Racisme et autres ont retenu l’accusation de « diffamation publique en raison de l’origine et de la race » pour les propos tenus sur Canal+, l’UEJF a attaqué pour les mêmes motifs mais a retenu en plus le délit de « provocation à la discrimination ». Ces deux délits sont punissables d’un an de prison et de 45 000€ d’amende. Mais l’Uejf n’a en revanche pas poursuivi Zemmour pour ses propos tenus sur France Ô.

Ces différences de qualifications valent à Eric Zemmour d’être relaxé sur un point seulement. Le Tribunal n’a en effet pas retenu l’accusation de « diffamation en raison de l’origine ou de la race » portée par l’ensemble des parties civiles pour les propos tenus sur Canal+. Ce délit implique qu’on impute à tort un fait à un groupe au nom de son appartenance ethnique. Dans son délibéré, la présidente Anne-Marie Sauteraud a déclaré au contraire que ces propos «  n’imputent aucun fait  » à « l’ensemble » d’un groupe mais seulement à « une petite partie » de celui-ci.C’était l’argumentation de la défense lors du procès en janvier. Le Tribunal, dans son jugement dont Marianne2 a pu consulter une « copie de travail », reconnaît cependant le « caractère abrupt et sans nuance du propos qui a pu choquer de nombreuses personnes et même meurtrir par sa brutalité ».

Vous comprenez la différence, pépère ? Vous allez arrêtez de calomnier maintenant ?

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