Sur Mediapart aujourd’hui, une assez longue enquête sur les réactions collectives et individuelles allemandes,qui commencent à s’exprimer de manière critique à l’égard de la position de la chancelière jugée suicidaire et qui expriment ouvertement la nouvelle démarche grecque comme une chance
Un extrait : "... le philosophe Jürgen Habermas, a pris le contre-pied des positions
de Merkel en envoyant un message de soutien au gouvernement Syriza. « Le
changement politique en Grèce représente une opportunité, non seulement
pour ce pays en difficulté, mais aussi pour la politique économique et
sociale de l’Union européenne qui peut dès lors être revue en profondeur. » Les syndicats réitèrent des critiques déjà exprimées : « Les
conditions sous lesquelles l’aide financière à la Grèce a été versée,
dès le début, n’ont pas le mérite d’être appelées « réformes ». L’argent
versé jusqu’à présent à la Grèce a surtout servi à la stabilisation du
secteur financier, alors que le pays a dû faire face à une politique
d’austérité brutale accompagnée de la récession la plus profonde et de la dette publique la plus élevée au sein de l’UE. » Résultat : une crise sociale et humanitaire sans précédent en Europe. « Tout
cela n’a rien à voir avec des réformes qui auraient affronté les
problèmes réels de la Grèce. Aucun des problèmes structurels du pays n’a
été résolu, d’autres au contraire ont été rajoutés. C’était une
politique de destruction, pas de construction. » Les syndicats
allemands soutiennent les projets de reconstruction et de développement
du chef du gouvernement grec, Alexis Tsipras, projets qui devraient
s’inscrire dans un « plan d’investissement européen » : il faut accorder « une chance » au nouveau gouvernement grec, plaide le syndicat, afin qu’il mette en œuvre sa politique.Cette plateforme, « Refonder l’Europe » est née en 2012, pour appeler, face aux politiques d’austérité menées en Grèce et à une Europe en pleine « crise existentielle »,
à davantage de courage démocratique, de raison économique et de justice
sociale. À ce moment-là, déjà, le collectif mettait en cause
directement le gouvernement allemand pour avoir imposé son agenda au
niveau européen et menacé « d’endommager de manière irréparable les démocraties dans les pays membres »...