Argoul,

Merci de votre commentaire.

Je suis fondamentalement d’accord avec vous et les constats que je formule dans l’article ne le contredisent pas. Cependant, les propositions que vous formulez, bien que nécessaires, n’auront quasiment aucun effet à très court terme. Ce que je crains, c’est que l’on cache la misère une nouvelle fois par un énième plan banlieues. Depuis longtemps j’avertis sur le risque d’implosion de notre société et depuis longtemps les gens bien établis me répondent que ce n’est pas le cas. Aujourd’hui on en est à un couvre-feu.

Ce que je propose aurait le mérite, même si ce n’est évidemment qu’une opinion personnelle, de reformer à court terme un paysage politique aux couleurs socio-culturelles de notre pays. Ce faisant, toutes les influences seraient présentes et les moyens d’action basés sur la réalité de la vie quotidienne suivis d’effets.

Je ne sais pas si cela relève de l’utopie ou pas mais je sais dans quelle situation est notre pays en ce moment même. Le modèle d’intégration défaillant nous est rebattu depuis des décennies et rien n’a changé parce que les décisionnaires sont toujours les mêmes. Si un élu local ne peut imposer à un patron d’embaucher sur les lieux mêmes de l’implantation, qui le peut ? Je crois que c’est ce genre de choses qu’il faut commencer par autoriser et cela ne se fera pas avec les dirigeants actuels, malheureusement.

Si l’on ne modifie pas urgemment tout notre système on restera immobile. Cela arrangerait bien toute notre caste politique actuelle de pouvoir laisser pourrir la situation jusqu’en 2007. Malheureusement le calendrier « populaire » a anticipé sur le calendrier électoral.

Je crois qu’il faut un signe fort du genre de celui que j’ai énoncé, c’est à dire qu’ils vont enfin pouvoir influencer leur vie. Quel domaine le peut à court terme si ce n’est celui de la politique ? Voulons-nous attendre d’avoir un Président venant d’un extrême ? Là est l’enjeu.