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Commentaire de doctorix

sur Manif des « damnés de la terre »... Ils gueulent contre quoi les toubibs ?


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doctorix, complotiste doctorix 17 mars 2015 14:24

@foufouille

Excusez-moi d’être encore vivant... C’est rare dans une profession où on fait beaucoup d’infarctus.
Vous vous plaignez de la qualité du diagnostic, et vous voulez un numerus clausus moins restreint.
C’est contradictoire.
Vous vous plaignez de repartir sans diagnostic : la plupart des gens n’ont rien d’autre qu’un vague à l’âme, et c’est très dur de dépister un cas grave au milieu du troupeau des porteurs de bobos.
Mes nuits au samu sont pleines de gens qui m’appellent pour me dire qu’ils n’arrivent pas à dormir..
@tonimarus
Je suis dans un département où le service de garde est remarquablement organisé.
Le week-end, on a même un médecin pour les visites et un autre qui fait le pied de grue à la maison médicale, sans indemnité d’astreinte. Pas de client, pas d’argent. C’est comme ça.
Il fait sa semaine, il fait son week-end, et il refait sa semaine, avec parfois une nuit au samu au milieu.
Quel salarié accepterait de travailler 13 jours sans repos ? Dans ces conditions, un accident thérapeutique est presque inévitable, à un moment ou un autre.
Vous êtes des nantis et des privilégiés, et vous ne vous rendez même pas compte de ce qu’on fait pour vous. Aucune reconnaissance.
Partir un mois en vacances, c’est impossible : le mois suivant serait consacré à payer les charges des deux mois en question : vous comprenez ça ?
Les treizième et quatorzième mois, les congés payés, on ne connait pas. Savez vous seulement que malgré nos accords conventionnels, nous ne touchons une indemnité journalière qu’au 91ème jour d’arrêt de travail ? Aussi, quand on nous réclame un arrêt de travail de 8 ou 15 jours pour un bobo, on voit rouge.
Il y a sept ans, un samedi, je me suis cassé 7 côtes dans ma douche. Très con. Je me suis arrêté deux jours, j’étais à l’hôpital sous pompe à morphine. Le Mercredi j’étais au boulot.
Je n’avais pas l’intention de me plaindre, mais vous me forcez à dire les choses comme elles sont vraiment dans la réalité, et je m’aperçois que ce n’est pas glorieux..
J’ai d’ailleurs tout fait pour décourager ma fille de s’engager la-dedans. Mission impossible, elle aime ça. Peut-être même qu’elle m’admire, qui sait ? Et elle sait qu’il n’y a pas vraiment beaucoup d’argent au bout, en regard de l’investissement.

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