Aux Etats-Unis, la base monétaire était de 800 milliards de dollars en 2008. Depuis, elle a explosé. Aujourd’hui, elle est de 4500 milliards de dollars.
Regardez le graphique 4 :
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=79791
Aux Etats-Unis, cette création de monnaie par la banque centrale n’a pas du tout profité à l’économie réelle.
Partout
ailleurs, c’est pareil. Dernier exemple en date : la BCE vient juste
d’annoncer qu’elle va injecter 1140 milliards d’euros supplémentaires
dans le système !
Malheureusement, aux Etats-Unis, au Japon, au
Royaume-Uni, en zone euro, etc, la création de monnaie par les banques
centrales ne profite pas à l’économie réelle. Elle ne profite qu’à la
Bourse et aux dirigeants politiques.
Les banques centrales
injectent des centaines de milliards de liquidités, mais ces liquidités
ne sont pas investies dans l’économie réelle. Elles sont investies
dans :
1- les marchés actions. Conséquence : les Bourses montent,
les Bourses battent leur record historique, et les actionnaires sont
contents.
2- les obligations d’Etat. Conséquence : les taux des
obligations d’Etat baissent, et les dirigeants politiques sont contents,
car ils vont pouvoir continuer à emprunter des centaines de milliards.
Conclusion numéro 1 : sans le vouloir, les banques centrales ont créé de gigantesques bulles boursières, partout dans le monde.
Conclusion
numéro 2 : sans le vouloir, les banques centrales ont créé de
gigantesques bulles de dette publique, partout dans le monde.
Hélas, une bulle ne peut pas gonfler jusqu’au ciel.
Hélas, une bulle finit toujours par éclater.
Le
jour où ces gigantesques bulles boursières éclateront, le jour où ces
gigantesques bulles de dette publique éclateront, nous vivrons une crise
de type 1929, mais en plus violent.
Jeudi 19 mars 2015 :
L’OCDE redoute une nouvelle crise financière.
En
ce qui concerne les taux d’intérêt, « l’ampleur de la baisse allume un
signal d’alarme », selon l’OCDE, qui craint un aveuglement des marchés,
éblouis par les liquidités énormes qui affluent vers eux.
« Une
mauvaise estimation du risque a été au coeur de la précédente crise
financière (de 2008) et il semble bien que ce phénomène ressurgisse aujourd’hui », s’inquiète l’OCDE.
Le
FMI s’inquiète également régulièrement « des prises de risque peut-être
inconsidérées de nombreux investisseurs sur les marchés et de la
valorisation très forte de certains actifs », ce qui pourrait provoquer
de sévères corrections. Mais sa patronne Christine Lagarde se refuse
jusqu’ici à parler de « bulle ».
http://www.lepoint.fr/economie/la-perspective-d-une-nouvelle-crise-financiere-redoutee-par-l-ocde-18-03-2015-1913711_28.php