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Commentaire de andromerde95

sur Epilogue mitterrandien pour la crise de famille des Le Pen ?


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andromerde95 15 avril 2015 21:23

résistance chrétienne et catho : 

« 
Chrétien

Chronologiquement, c’est toutefois la minorité protestante qui développe une attitude de résistance spirituelle inspirée par l’attitude de l’Église confessante allemande et par deux lettres du théologien Karl Barth qui circulent sous forme dacylographiée. Dès le 23 juin 1940, le pasteur André Trocmé prononce devant ses paroissiens du Chambon-sur-Lignon son sermon dits des « armes de l’Esprit » qui contient le premier appel à la résistance prononcé sur le sol français27. La population du Chambon-sur-Lignon aura pendant toute la guerre un comportement de résistance non violente qui lui vaudra la médaille des justes de Yad Vashem en raison du nombre important de juifs qui seront cachés et protégés par le village et ses environs. Le protestantisme fournira donc son contingent de héros à la Résistance classique (Jean CavaillèsBerty AlbrechtLucie Aubrac, ...) mais aussi son expression non-violente et spirituelle (André TrocméRoland de PuryMadeleine Barot,...) Premières manifestations publiques de solidarité des chrétiens français envers les Juifs, les lettres du président de la Fédération protestante de France Marc Boegner des 26 mars 1941 et 20 juin 1942 ont un très fort retentissement dans le pays.

Côté catholique, des résistants comme Honoré d’Estienne d’Orves et certaines mouvances de la Résistance sont motivés par leur fort ancrage religieux, comme Liberté, fondée par François de Menthon qui sera l’une des composantes du mouvement Combat, lesCahiers du Témoignage chrétien fondés par le père Pierre Chaillet ou les Jeunes chrétiens combattants, fondés par Gilbert Dru (1920-1944) et Maurice-René Simonnet. Ces militants considèrent que leur foi chrétienne leur impose d’agir aux côtés de la Résistance28. Cette conscience amène à condamner les abus et vengeances personnelles perpétrés sous couvert de résistance : dans une déclaration du 17 février 1944 les évêques de France condamnent officiellement « les appels à la violence et les actes de terrorisme qui provoquent l’assassinat des personnes et le pillage des demeures »29.

De nombreux prêtres et religieux s’engagèrent dans des actions de résistance (et particulièrement dans l’accueil et le sauvetage des évadés, des juifs, des aviateurs alliés ou des réfractaires). Beaucoup le payèrent de la déportation, voire de leur vie (comme le père jésuite Yves de Montcheuil, l’abbé Derry, les pères franciscains Corentin Cloarec ou Robert Desmoutier, ou encore le père capucin Augustin Meyer et les cinq Oblats de La Brosse-Montceaux)30. »


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