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Commentaire de Aristide

sur American sniper - American bastard


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Aristide Aristide 6 août 2015 21:28

La clé du film est la scène du retour du « héros » dans la vrai vie : sa femme, ses enfants, ses amis, une party autour de jeux et de barbecue, et tout à coup la violence refoulée en réponse au jeu du chien avec l’enfant. Rédemptrice pour de nombreux américains, elle est décortiquée par l’art du cinéaste. Dans cette scène, on voit l’étonnement de ces américains moyens devant ce geste de violence stoppé de justesse, alors qu’ils approuvent la violence incroyable de cet homme mis en condition de tuer.


Quoi de plus clair que la vision de cet homme qui se retient tout juste d’un acte d’une violence incroyable dans le « vrai » monde alors qu’il est adulé pour ses « exploits » autrement plus violents dans le monde faussement virtuel de « l’Amérique face à la barbarie ».

EASTWOOD a le talent de satisfaire toute les lectures, le premier degré pour les aficionados de baston et quelque journaliste primaire dont l’auteur est le type même. Pour ce qui peuvent aller un peu plus loin que la simple vision d’un fil de guerre à la gloire d’un héros américain, pas l’auteur visiblement, EASTWOOD sait admirablement décrire la violence, son processus de mise en place, on l’a tous vu dans Impitoyable , ses motivations dans Josay Wales, la légitimité discutable de cette violence dans les HARRY, les séquelles laissées sont toujours présentes, ... Il ne se pose jamais en donneurs de leçons, il décrit, montre, et laisse le spectateur maître de son interprétation.

Quoi d’étonnant à ce que ce petit journaleux se contente de la vision simpliste pour essayer de faire passer un message aussi simpliste sur l’Amérique et la Violence, alors que sa place particulière, historiquement et politiquement est très complexe. les liens indissociables de ce pays avec la violence méritent plus la finesse de tous les films de Eastwood que les « analyses » bébêtes et usées de ce prétendu journaliste.


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