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Commentaire de Gandalf

sur Crise du Porc : Quand le productivisme agricole industriel mondial s'enraye


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Tzecoatl Gandalf 18 août 2015 08:53

Si les poltiques en sont arrivés à imposer un prix poltique au MPB, c’est bel et bien parce que l’euro est une création poltique (« l’euro, c’est plus de maisons en Espagne, plus d’industries en Allemagne, et plus de fonctionnaires en France » C Gave).


Donc, il n’y a pas à proprement parler à taper directement sur le fonctionnaire français, car l’afflux massif dans la fonction publique de ces dernières décennies n’est que le reflet d’un montage économique inepte pour nos secteurs privés.

Différentes méthodes ont été proposées pour permettre de lisser les déséquilibres issues de l’euro, du fait qu’il opère sous des législatures différentes :
- dévaluation interne et régression sociale (Trichet/Troïka) ;
- transfert de pays riches à pauvres (modèle américain) ;
- monnaie commune à taux de changes négociés politiquement, mais à valeur commune pour l’extérieur (Sapir) ;
- intervention publique afin de temporiser une normalisation à l’échelle européenne (500 millions récents à l’agriculture) ;
-arbitrage de certains paramètres macro-économiques (Bruxelles) ;
- produire différemment (bio, vente directe), aller sur la plus-value ou la proximité ;
- conception élargie des nécessités financières afin de préserver l’outil de production et négociation de surendettement (il va de soi qu’on ne peut, à terme, faire confiance uniquement au moins cher) ;
-lobbying et opération de communication ;
- mise en valeur de produits locaux/nationaux, avec plus de standards sociaux, environnementaux, de normes sanitaires (porc espagnol nourri aux OGM) ;

Il est évident qu’il est inutile de taper sur la concentration agricole, qui est, en France, bien moins aboutie qu’ailleurs (comparez avec les mega-fermes roumaines, néo-zélandaises, nord-américaines, désormais africaines ou sud-asiatiques).

Si vous souhaitez faire reculer la faim dans le monde, une possibilité est de sortir une loi qui impose à l’agro-industrie de donner ses excédents qui n’ont pas trouvé un marché pour l’humanitaire, sur le modèle de la loi imposée à la grande distribution. Mais c’est évidemment sans compter sur le fait que ceux sont des denrées périssables et que cela perturbe les marchés locaux. En effet, la faim dans le monde est plus un problème logistique et une inadéquation entre le prix du producteur et l’insolvabilité du consommateur.

Quand à l’augmentation de vos normes de pratiques orientés biologiques, elle devrait pâtir d’un surcoût et donc d’une concurrence féroce. Il resterait à labelliser pour se différencier.


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