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Commentaire de Fergus

sur L'autre avenir des surdoués


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Fergus Fergus 5 octobre 2015 13:40

Bonjour, Julie

« Ouvrez-nous la porte de vos administrations, de vos entreprises, de vos associations, pour que nous puissions vous apporter notre sensibilité, notre vivacité d’esprit et notre humour. »

Disons plutôt « aptitudes » car pour ce qui est de l’« humour », ce n’est pas forcément le point fort des surdoués dont beaucoup sont égotistes. La « vivacité d’esprit » n’est pas non plus toujours au rendez-vous chez ceux qui ont développés des compétences très ciblées. A cet égard, j’ai l’exemple d’un cousin ingénieur dont je ne sais pas s’il est un « surdoué », mais qui est extrêmement brillant en maths et physique, mais d’une nullité affligeante sur les questions de sociologie.

J’ai deux petit-fils, l’un que je qualifierais de « normal » au sens où il est à l’unisson de ses camarades da classe, et un autre - l’aîné - qui est probablement « surdoué » si l’on en juge à sa capacité à apprendre et à mémoriser de multiples choses (à 3,5 ans, il savait déjà lire l’heure tant sur les cadrans traditionnels à aiguilles que sur les cadrans digitaux sans que quiconque ait cherché à lui enseigner cela). Et très franchement, j’ai quelques inquiétudes pour lui car sa soif de connaissances et sa rapidité d’esprit lui valent quelques jalousies à l’école. Par chance, il n’est pas asocial et ne semble pas affecté par l’ostracisme qu’il lui arrive de subir de la part de certains de ses camarades. Mais cela pose quand même des questions pour l’avenir.

Je rejoins un peu Nycolas dans son commentaire ci-dessus : le chômage n’est pas l’apanage d’une catégorie de travailleurs. Et l’expérience à montré aux employeurs et aux responsables de ressources humaines (j’ai un temps travaillé dans ce domaine) que ni le QI très élevé ni la surabondance de diplômes ne sont des garanties d’intégration dans les équipes professionnelles et de réussite dans des activités certes techniques (ce mot employé au sens large) mais faisant appel à un « feeling » parfois nettement plus présent chez des employés au cursus ou au profil a priori plus banals. 

Cela dit, je ne doute pas de vos qualités, et votre article montre que vous êtes capable de vous poser des questions et de réorienter votre parcours, fut-ce dans la difficulté. C’est pourquoi je suis persuadé que vous parviendrez à surmonter cette phase précaire, ne serait-ce qu’en posant sur votre fille le regard d’une mère qui veut le mieux pour elle et qui, par conséquent, saura se montrer en capacité de s’adapter aux réalités d’une société par toujours très habile dans la reconnaissance des personnes.

Cordialement.


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