Quand on pense au
déferlement de mépris qu’elle a suscité, aux moqueries dont a
injustement souffert son livre « Merci pour ce moment «
dont on pouvait évidemment critiquer l’opportunité mais qui a été
assassiné au niveau de son écriture par des tâcherons qui feraient
mieux d’adopter en la matière profil au ras des pâquerettes et dont
la vindicte était trop systématique pour être honnête et en tout
cas exempte d’arrière-pensées partisanes.
Si l’on devait
mesurer à cette aune appliquée à Valérie Trierweiller tous les
ouvrages parus dont l’utilité peine même à nous dérouiller les
zygomatiques et qui, si le goût du sacrifice nous entraîne au bout
de leur lecture, nous laisse comme un sentiment d’inachevé, voire
d’irrémédiable perte de temps, il ne resterait pas grand-chose dans
l’édition et les imprimeries pourraient fermer boutique.
Tout cela pour dire
que non seulement j’ai lu son livre avec intérêt, c’est l’ouvrage d’une femme bafouée mais d’où l’esprit de vengeance est absent ; je ne
l’ai pas trouvé mal écrit, ce qui n’est pas le cas de certains
ouvrages de beaucoup de ces pédants qui l’ont traînée plus bas que terre.
Je ne m’explique au reste toujours pas le climat de haine organisé dès l’entame du
mandat de Hollande contre celle qui était alors sa compagne et qui
n’avait d’ailleurs qu’à paraître pour susciter moqueries,
persiflages et procès d’intention.
Elle n’a jamais
mérité ni, semble-t-il, cherché activement à les obtenir, des
excès d’honneur ni justifié d’être avilie par des tombereaux d’injures.
Son livre au ton
mesuré ne porte pas atteinte à la fonction présidentielle sauf à
considérer que le roi ne peut en aucune manière être nu et que sa
personne est sacrée, loin au-dessus des contingences du vulgaire.
Au demeurant si quelque chose dévalorise
la fonction présidentielle, c’est l’incompétence, une tare partagée
depuis quelques mandats, au point que toute personne sensée ne peut
imaginer que cette 5e république va encore prolonger son
agonie pendant longtemps.