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Commentaire de le moine du côté obscur

sur Côte d'Ivoire : élections présidentielles dans l'indifférence !


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le moine du côté obscur 23 octobre 2015 13:38

@leypanou

Quand vous parlez du vieux vous voulez parler d’Houphouët Boigny. Le « vieux » était quelqu’un de complexe et qui a eu une politique complexe mais effroyablement pragmatique. Seulement il n’a pas prévu sa succession vu qu’il n’aimait pas les gens qui pouvaient lui faire de l’ombre. Le « vieux » savait pertinemment qu’il ne pouvait affronter de manière frontale les occidentaux donc il a opté pour une politique rusée même si par bien des aspects cyniques. Il a donc fait certaines choses en Côte d’Ivoire qui par rapport à beaucoup d’autres pays d’Afrique subsaharienne est plus avancée notamment au plan des infrastructures. D’ailleurs aujourd’hui beaucoup de personnes qui le vomissaient à l’époque en Côte d’Ivoire, chantent ses louanges. Le « vieux » était un habile politicien avec tout ce que ça comporte de cynisme, de cruauté et de ruse. Mais ceux qui le connaissent bien savent que c’était un rebelle dans le fond mais un rebelle pragmatique qui a compris que l’idéalisme à la Sékou Touré (ancien président de Guinée Conakry) ne mène à rien de concret. Le « vieux » avait jeté des bases pour permettre à la Côte d’Ivoire d’avoir des cadres « dignes de ce nom » (notamment avec une impressionnante école l’INPHB (https://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_national_polytechnique_Félix_Houphouët-Boigny) qui forme notamment d’excellents informaticiens, et j’en sais quelque chose parce que j’ai deux frères ingénieurs informaticiens), mais il n’a pas été suivi par certains de ses collègues qui n’avaient ni sa ruse ni son pragmatique et encore moins son intelligence. De plus certains français et autres au bout d’un moment voulait se débarrasser du « système Houphouët » depuis les années 80. Ils (les socialistes) ont donc pousser Laurent Gbagbo « l’opposant historique » et ont tenté une révolution colorée au début des années 90 mais ça n’a pas marché. Ils ont finalement réussi leur coup en 1999 avec un coup d’état qui a dézingué l’héritier d’Houphouët, Henry Konan Bédié. Un homme assez faible finalement et qui n’était que l’ombre de son mentor. 



Quand Laurent Gbagbo a pris le pouvoir en Octobre 2000 les français ont cru pouvoir le manipuler mais ça n’a pas marché car l’homme est un filou. Ils ont donc hésité un moment et ont joué un jeu ambigu jusqu’en 2004 où ils ont failli faire sauter Gbagbo. Mais l’homme qu’ils avaient choisi pour le remplacer à savoir le général Doué Matthias (un ami de longue date de Gbagbo et à l’époque chef d’état major leur a fait faux bond). De plus il semblait qu’à l’époque étasuniens et leur « siamois » israélien jouaient un jeu ambigu en Côte d’Ivoire pour dégager la France de la Côte d’Ivoire (www.youtube.com/watch ?v=xYklwu4vPrE). Les étasuniens de toute façon sont très intéréssés par l’Afrique d’où la création de l’Africom. 


Le président actuel Alassane Ouattara était vomis par Chirac (entre autres à cause de sa proximité avec Sarkozy) lequel vomissait aussi Gbagbo. Donc on est resté dans une sorte d’ambiguité et de fausse paix jusqu’en 2010 ou 2011 où Sarkozy et les étasuniens ont dégagé Gbagbo pour mettre Ouattara. Mais il ne faut pas croire que tous les français étaient hostiles à Gbagbo ! Mais Sarkozy entre autres voulaient qu’il parte et il est parti. Maintenant il se murmure que Ouattara est plus l’homme des étasuniens (il est ami avec les Clinton, avec Lawrence Summers, Suzan Rice et par exemple son ministre du buget Abdourahmane Cissé  (https://fr.wikipedia.org/wiki/Abdourahmane_Cissé) est un ancien de Goldman Sacchs) que des réseaux françafricains. Donc nous le voyant plus comme un homme des étasuniens, ceux-ci s’intéressant depuis longtemps au golfe de Guinée pour ses ressources en pétrole de bonne qualité et à la Côte d’Ivoire parce que c’est une plateforme idéale pour « gérer » l’Afrique de l’ouest. 

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