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Commentaire de Piere Chalory

sur Mein Kampf - Trop c'est trop !


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Piere CHALORY Piere Chalory 31 octobre 2015 19:17

Il faut tout de même savoir que ce livre a été en son temps un énorme ’best seller’ et a rapporté une fortune à Hitler avant m^me qu’il ne soit au pouvoir. Ensuite il s’est servi de l’appareil d’état pour le promouvoir à la manière d’une ’bible’ obligatoire, tout en conservant les droits d’auteur, ce qui lui rapportait l’équivalent de plusieurs dizaines de millions d’euros par an. Sans doute est-ce la raison pour laquelle il va être réédité.


J’ai possédé un exemplaire de ’Mein Kampf’ imprimé en Belgique en 1933, Hitler étant au pouvoir, avec les pages à découper, accompagné de commentaires définitivement visionnaires, en ce sens qu’ils annonçaient clairement la chute prochaine du régime nazi du fait de ses incohérences.


Cependant, au milieu d’affirmations racistes délirantes, qui auraient du mal à passer à la radio aujourd’hui telle que :


’’Dans un monde envahi par la descendance des nègres, toute notion de beauté devra être abolie’’


D’autre considérations générales, sur la politique entre autre, tout en étant political-gore, ne sont pas dénuées de sens, comme ;


’’Un souci unique détermine immanquablement, soit l’établissement d’un programme nouveau, soit la modification du précédent : le souci du résultat des prochaines élections.


Aussitôt que commence à poindre dans la cervelle de ces artistes de la politique parlementaire le soupçon que le bon peuple veut se révolter et s’échapper des harnais du vieux char des partis, voici qu’ils se mettent à en repeindre le timon.


Alors surviennent les observateurs d’étoiles et astrologues des partis, les « gens expérimentés » etles « experts », le plus souvent de vieux parlementaires susceptibles de se remémorer des cas analogues du « temps riche en enseignements de leur apprentissage politique », des cas où la patience de la masse avait rompu les traits ; ils sentent à nouveau se rapprocher de son attelage une menace analogue.


Alors ils ont recours aux vieilles recettes, ils constituent une «  commission », écoutent partout dans le bon peuple, flairent les articles de presse et reniflent longtemps pour savoir ce qu’aimerait le cher grand public, ce qui lui déplaît et ce qu’il espère.


On étudie avec le plus grand soin tout groupe professionnel, toute classe d’employés et on scrute leurs désirs les plus intimes. Alors aussi les « formules » de la dangereuse opposition deviennent d’un coup mûres pour un sérieux examen, et le plus souvent d’ailleurs cette parcelle du trésor de science des vieux partis se révèle tout à fait pitoyable, au grand étonnement de ceux qui l’ont découverte et propagée. Et les commissions se réunissent, procèdent à la révision de l’ancien programme (et ces messieurs changent de convictions tout à fait comme les soldats en campagne changent leurs chemises, quand la précédente est partie en morceaux).


Ils en créent un nouveau dans lequel on donne à chacun ce qui lui revient. Au paysan, on garantit la protection de son agriculture ; à l’industriel, la protection de ses produits ; au consommateur, la protection de ce qu’il achète ; les traitements des instituteurs sont augmentés, les pensions des fonctionnaires sont améliorées, l’Etat doit faire dans une large mesure des situations aux veuves et orphelins, le trafic doit être favorisé, les tarifs abaissés et même les impôts doivent être, sinon totalement, du moins en grande partie supprimés. Souvent il arrive que l’on a oublié une corporation ou que l’on n’a pas eu connaissance d’une exigence ayant cours dans le peuple. Alors, en toute hâte, on rajoute encore des pièces jusqu’à ce que l’on puisse à bon droit espérer que l’on a de nouveau calmé et pleinement contenté l’armée des petits bourgeois « moyens »* et de leurs épouses. Ainsi réconforté, on peut commencer, confiant en Dieu et en l’inébranlable sottise du citoyen électeur, la lutte pour la « réforme » de l’Etat, comme on dit.


*ceux qui votent


Bientôt 1OO ans après, les choses étant ce qu’elles sont, je vais dire une horreur je sais mais ; Hitler n’avait hélas, peut être pas tt à fait tort, au moins concernant les ’motivations’ des zom-politiks, comme disait Coluche





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