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Commentaire de L’enfoiré

sur Petite mort à crédit


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L'enfoiré L’enfoiré 6 novembre 2015 17:41

Je le reprends pour être sûr que vous pouvez la lire

1/ L’humain a-t-il un instinct de reproduction ?

En biologie, l’instinct correspond à un comportement d’origine génétique. Il n’existe certainement pas un gène qui détermine le désir d’enfant. Mais le désir d’une transmission génétique, d’avoir une descendance, est un fondement de l’évolution biologique. Sans reproduction, toute forme d’évolution est impossible. Maximiser son succès en matière de reproduction, c’est-à-dire produire des jeunes et assurer leur survie, est la raison d’être des organismes. Au cours des millions de générations, l’évolution biologique et l’évolution culturelle ont, ensemble, conduit à ce que les organismes optimisent leur succès reproductif. Cela est vrai pour tous les organismes : les plantes, les champignons, les levures, les bactéries, les animaux et les humains.

2/ Pourquoi fait-on des enfants ?

Pour un biologiste, la réponse est relativement évidente. Avoir des enfants permet de transmettre des copies de ses gènes au cours des générations. Sans transmission génétique, sans succès reproductif, l’individu disparaît et n’existe pas à l’échelle de l’évolution biologique. A cette vision de biologiste un peu “froide” s’ajoute une composante psychologique fondamentale : avoir des enfants correspond à créer une famille, à construire avec son partenaire… Autant de facteurs qui relèvent du partage et de l’amour.

3/ Mais certains humains ne veulent pas d’enfants…

L’Homme fait en effet figure d’exception à cet égard. La culture (éducation, expériences, convictions philosophiques…) et/ou des facteurs médicaux conduisent certains à ne pas souhaiter d’enfants. L’envie d’avoir des enfants requiert aussi une réceptivité physiologique. Par exemple, la maturation sexuelle s’accompagne de profondes modifications hormonales, comme la production cyclique d’hormones sexuelles (testostérone, œstrogènes, progestérone), ou encore la production d’hormones impliquées dans l’affiliation sociale (ocytocine, vasopressine). A ces fluctuations, s’ajoutent des variations directement associées au vécu. Par exemple, le sentiment “amoureux” modifie les concentrations de certaines hormones dans le sang. Notre environnement hormonal (intérieur) et social (extérieur) interagissent en permanence. L’environnement affecte directement l’expression de nos gènes, dont la synthèse d’hormones. Pour le désir d’enfants, la physiologie est très importante, les hormones sont fondamentales. Mais il faut aussi être disponible dans sa tête, il faut en avoir envie. En d’autres termes, il faut que l’épanouissement affectif et les expériences personnelles se traduisent par un terrain hormonal favorable.


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