@Pomme de Reinette
Il
y a toujours eu une présence juive minoritaire en Palestine, et non
en Eretz Israël qui n’existait plus, mais ils étaient des
palestiniens et des arabes, et n’avaient aucun lien avec les juifs
israéliens de maintenant, essentiellement des européens issus de
conversions, plus des nord-africains eux aussi sans rapport avec la
Palestine (et même s’ils en avaient eu, l’ayant quitté il y a très
longtemps, ils n’auraient aucun droit sur elle ; avec ce genre de
raisonnement débile, ce sont les grecs et les égyptiens qui
auraient le plus de légitimité à la gouverner – ou les
chrétiens, ou les arabes, les musulmans etc... ; et dépêchez-vous
de militer pour que les amérindiens des USA se fassent rendre toutes
leurs terres, eux auraient une véritable légitimité).
Pour
le reste, merci de confirmer la justesse de mon point de vue, ce sont
uniquement les juifs religieux qui utilisaient l’hébreu, de même
que les chrétiens religieux utilisaient le latin (rappellons que les
juifs de Palestine parlaient araméen, puis arabe). « Émaillées »
de mots hébreux ou pas, les langues parlées par les juifs n’étaient
pas du tout de l’hébreu, de même que l’allemand émaillé de mots
latins n’est pas du latin. Ensuite, elles n’étaient pas écrites
couramment en alphabet hébreu, le yiddish et le judéo-espagnol
étant écrits en caractères latins – et même si ça avait été
le cas, cela n’en aurait pas fait de l’hébreu. Que certains
illuminés se soient récemment revendiqués d’une identité
hébraïque ne fera jamais d’eux des hébreux, car ils n’avaient
aucun lien ethnique ou génétique avec les hébreux. Le seul, très
ténu, tenant à un aspect religieux, le fait qu’ils descendaient de
personnes utilisant la langue hébraïque pour leur liturgie ; vouloir
se prétendre d’une identité hébreuse en rejettant l’identité
religieuse est donc insensé, dans la mesure où le seul aspect
pouvant évoquer les hébreux de l’antiquité étant religieux.
De
toute manière, le sionisme est profondément anti-sémite, au vrai
sens du terme, dans la mesure où les juifs ne sont pas des sémites
; ceux ayant émigré en Israël d’Europe ne l’étaient pas, ceux
venus du monde arabe ne l’étaient que parce qu’ils parlaient arabe
ou araméen. Il est dirigé contre de vrais sémites. Au sens déformé
du terme, il est également antisémite, car il suppose que les juifs
doivent soutenir une idéologie raciste, religiosiste,
ethnocentriste, colonialiste et criminelle. Les affirmations selon
lesquelles antisionisme égale antisémitisme sont elles-mêmes
antisémites.