@Abou Antoun
Vous soulevez plusieurs problèmes.
1) La pertinence des prescriptions au départ. Le diagnostic est-il le bon ? Plusieurs affections mentales ont des signes communs. Le rapport bénéfice/risque a t-il été bien évalué ?
2) La gestion par le médecin de sa prescription. Certains psychotropes ne doivent pas être pris sur un trop long temps (prbl d’accrochage, baisse d’efficacité = augmentation des doses) Il y a dans la pharmacopée largement le choix pour remplacer, mais on a déjà dit ce que le patient entendait dans ce cas.
3) Le contrôle des bonnes pratiques par la Sécu : il se fait mais surtout au niveau des incompatibilités de molécules, et là aussi pas assez de monde…
4) Le médecin qui n’informe pas assez : encore faudrait-il qu’il soit lui-même suffisamment informé (autrement que par le labo fournisseur…) et qu’il arrive à faire passer l’info (retour à ce qu’entend le patient).
J’ai longtemps « bataillé » dans ma propre famille et mon entourage contre ces prises d’une même molécule pdt des années. Malgré qu’on ne discutait pas ma compétence sur le sujet, il y avait toujours cette réticence à changer du genre « ça marche bien comme ça, pourquoi je changerais ce médicament ? ». Réticence aussi pour prendre un autre avis : on ne veut pas vexer le « bon docteur ». Quant à consulter un psy bien mieux formé, lui, à ces traitements, c’est niet « je ne suis pas fou ! ». Bref, beaucoup de raisons qui concourent à faire perdurer ces mauvaises pratiques à partir de médicaments quand même efficaces, à condition de respecter leur mode d’emploi.