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Commentaire de Hervé Hum

sur Faciliter les réformes, la paix sociale et les libertés individuelles par un principe de coopération (Partie 2/2)


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Hervé Hum Hervé Hum 9 février 2016 09:59

@Joseph

Vous prenez vos désirs pour la réalité, dès lors, en effet, pour vous, je trolle.

La question que je vous pose sur la légitimité de la richesse par exemple, ne peut être écartée du rapport entre ces groupes, puisque elle est au coeur du conflit. Si vous croyez pouvoir régler un conflit sans parler de ce qui fait le conflit, c’est absurde.

 Votre façon de penser consiste à minorer voir écarter tout ce qui vous gène dans votre raisonnement, les interlocuteurs aussi.

Ce que je ne cesse de vous dire et que vous éludez sans cesse, c’est que la question de coopération est absurde, car le groupe dominant, capitaliste, ne songe pas à coopérer et ne le veut pas parce que cela signifie sa chute. Lui le sait par expérience. La seule chose qu’il exige, c’est la soumission à sa dictature. Tout le reste n’est que du sophisme, consistant à faire croire l’inverse de la réalité.

Faire croire qu’on vit en démocratie, alors qu’elle n’a jamais été mise en oeuvre.

Faire croire qu’il existe un choix politique, alors que seuls les partis soumis aux intérêts du capital accèdent au pouvoir politique.

Faire croire que la propriété économique c’est la même propriété que celle d’usage

faire croire que l’épargne d’un petit pécule, c’est la même chose que celle du grand capital

faire croire que le travail est un droit, alors que c’est un devoir.

faire croire aux gens qu’ils ont un pouvoir de consommation, alors qu’il dépend de celui du grand capital.

Faire croire aux retraités qu’ils sont des rentiers, alors que cette rente se fait sur le dos de leurs propres enfants et petits enfants, sans pour autant être certain que demain leu retraite sera toujours assuré.

Faire croire aux fonctionnaires qu’ils défendent la république et la loi, alors qu’ils ne défendent que les intérêts de cette classe dominante et leurs lois.

Faire croire en la solidarité entre les peuples, alors que tout est fait pour les mettre en concurrences perpétuelles et faire passer la pitié pour un acte de coopération.

La domination politique, sociale et économique se fonde sur l’agressivité qui donne l’avantage du temps de l’action, face à une population grégaire et pacifiste par nature qui par nature agit par réaction, etd’ dont on sait attiser la haine de l’autre quand on voit sa propre domination menacé.

Faire croire qu’on défend l’humanitaire en Afrique, alors qu’il ne s’agit que de pillage au profit de quelques gros rentiers

Etc...

Votre théorie est absurde, parce qu’elle prétend faire d’un prédateur assoiffé de sang, un végétarien inoffensif.

Ce que vous ne pouvez pas voir pour vouloir croire le contraire, c’est que les expériences de groupes que vous donnez dans votre première partie ne s’appliquent pas ici, car la différence inconciliable avec le groupe dominant la réalité économique, politique et sociale, c’est qu’il ne se retrouve pas à réagir face à un différence qu’on leur présente comme « vrai », mais parce que c’est lui même qui veut et agit pour créer cette différence afin de justifier et pouvoir imposer sa domination.

C’est ce petit détail que vous ne comprenez pas et ne voulez pas considérer dans sa conséquence. Le fait que c’est eux qui ne veulent pas renoncer à leur domination économique et qui manipulent pour cela la politique et les relations sociales. Que toute forme de coopération signifie, à terme et même court terme, leur propre fin en tant que classe dominante, parce qu’alors, seuls dominent la compétence et le mérite des personnes, c’est à dire, leur capacité à être utile à la société et non à l’exploiter, car le sens de l’exploitation est de tirer profit du travail d’autrui à son usage exclusif et non réciproque, parce que dans ce dernier cas, on est dans la logique de coopération.

Comprendre qu’on ne peut pas faire cohabiter, exploitation et coopération, c’est antinomique, impossible sauf à faire passer des vessies pour des lanternes, bref, de la manipulation comme de dire que la richesse ruisselle, alors qu’il n’y a que la misère qui ruisselle de la richesse. Etc...

Je vous repose la question, comment persuader un prédateur de renoncer à sa proie ?

En caricaturant votre idée, c’ est de dire à la proie d’accepter d’être une proie et au prédateur, de rester prédateur mais de ne manger qu’une partie de sa proie pour la laisser en vie.


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