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Commentaire de TicTac

sur L'orthographe nous appartient


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TicTac TicTac 10 février 2016 11:28

Qu’il est étrange d’écrire aussi bien pour finalement rejeter l’idée d’une langue si belle et précise qui devrait perdurer.

Simplifier, oui, mais quel est l’objectif ?
Que tout le monde puisse s’exprimer sans contraintes, au risque, finalement, de ne pas être compris ?

Tout cela participe de cette tendance avouée ou non de supprimer l’élitisme supposé et honni.
Ne plus faire de distinction entre celui qui dit bien, écrit bien, parle plus ou moins bien une langue étrangère, qui travaillera bien ou mal, qui se sera formé ou non pour être à niveau...

Lisez les tendances :

- l’orthographe, au bac ;
- les classes bilingues, au feu ;
- les obligations professionnelles des artisans, aux orties ;

Demain, nous serons tous égaux, peut-être, savoir ignorants, incultes, incapables mais prétendument omnipotents.
Il ne s’agit pas de savoir s’il faut rester dans l’idée que « c’était mieux hier » mais de savoir si ce que l’on propose fera que « demain sera mieux ».

Libre à vous de lire la phrase de ce prof au pied de la lettre.
L’idée générale est qu’il ne relève pas du service rendu à nos futurs adultes que de supprimer tout ce qui est difficile.
L’exigence est ce qui permet de se dépasser, d’exprimer beaucoup de choses, en ce compris l’excellence à laquelle chacun peut prétendre à force de volonté.

Cette excellence qui fait que l’on apprend avec amour le français à l’étranger ;
qui fait que dans certains domaines, la France est une référence ;
qui fait que l’on nous visite et que l’on loue notre gastronomie ;

Diriez-vous que c’est un progrès de rendre notre langue moins exigeante et donc aussi basique que d’autres ?
Que la dentelle de Calais puisse être remplacée, en haute couture, par un vague truc imprimé en 3D ?
Que n’importe qui puisse s’improviser restaurateur en réchauffant des plats industriels ?

Je plaide pour que l’excellence qui a fait la place, hier, de la France dans le monde, puisse être regagnée et perpétuée.
Mais nous n’en prenons pas le chemin et cette réforme n’est finalement que l’un des sentiers qui nous mènent à la banalité.

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