Samedi 13 février, l’armée turque a bombardé des cibles à proximité
de la ville de Azaz, dans le nord-ouest de la Syrie, ont rapporté des
sources kurdes sur place à RT.
Le Premier ministre de la
Turquie, Ahmet Davutoglu, a revendiqué l’action et a déclaré que les
milices kurdes syriennes devaient se retirer de la région d’Azaz, sur le
territoire de la Syrie. Il a expliqué que les frappes avaient été
menées en « représailles » et sous la règle d’engagement de l’armée.
L’agence de presse officielle turque, Anatolie, affirme
en outre que des cibles du gouvernement de Syrie, dans le nord-ouest du
pays, auraient également été touchées dans une offensive séparée. Cette
source assure que l’armée turque ripostait à des tirs provenant des
forces gouvernementales syriennes contre un poste militaire du sud de la
Turquie.
Le bombardement turc a continué durant plus de trois heures, presque sans
interruption. Les forces turques ont effectué, depuis la frontière, des
tirs de mortier et de missiles en direction du gouvernorat d’Alep, a
rapporté la source kurde avant de préciser qu’il y avait des victimes,
dont le nombre exact reste pour l’instant inconnu.
Des tirs d’obus auraient également visés les villages de Malikiya et Tannab, d’après le témoignage d’une autre source à RT.
Plus
tôt dans la journée de samedi, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu
avait menacé de lancer une action militaire en Syrie contre le PYD,
considéré par Ankara comme une organisation terroriste.
Ahmet
Davutoglu avait déclaré : « Nous pouvons si besoin prendre en Syrie les
mêmes mesures qu’en Irak et à Qandil », lors d’un discours télévisé
prononcé à Erzincan (est), en référence aux bombardements opérés en 2015
contre le Parti des travailleurs kurdes (PKK) dans cette montagne du
nord de l’Irak qui est leur bastion. « Nous attendrions de nos amis et
alliés qu’ils nous soutiennent », a-t-il ajouté.
Les
Kurdes syriens sont activement engagés dans la lutte contre le groupe
terroriste Daesh et ont été récemment qualifié de « l’une des [forces]
les plus efficaces » de lutte contre les djihadistes en Syrie par John
Kirby, le porte-parole du Département d’Etat américain.
Quant au
PYD, les Etats-Unis l’ont qualifié de « partenaire important » dans la
lutte contre l’Etat islamique, rajoutant que le soutien américain aux
combattants kurdes « continuera ».
Visiblement la Turquie veut semer le trouble pour casser la progression de de l’AAR et des kurdes quitte à entrainer la région dans une guerre globale.
Pour cela la Turquie est aidée par l’Arabie Saoudite.