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Commentaire de Frédéric Van der Beken

sur Vrais chiffres chômage janvier 2016, 18600 chômeurs de moins, mais 16150 radiés de plus ce mois


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Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 25 février 2016 13:14

En dehors de toutes réactions partisanes, virulentes, anti ce que vous voulez. Je ne vois que très, très rarement des personnes, quelle que soit la fonction, l’idéologie, le parti ou pas, annoncer que le plein emploi est soit fini, soit pas près d’être retrouvé sur une ou deux générations.
En 74, on avait environ 3% de chômeurs. La courbe n’a fait que monter malgré 3 périodes de petite baisse qui ont donné 8% en 90, 7.5% en 2001 et 7% brièvement en 2008. Ceci est vérifiable sur le site de l’INSEE. 10.2 aujourd’hui, à peu près ce que l’on avait en 94 (quel progrès !!!).
Aucun président n’a quitté sa fonction avec moins de chômeurs que le jour de sa prise de fonction. Plus de 40 ans de hausse.
Certains trouveront des causes nationales aux petites baisses (yabon untel ou untel) et moi je préfère y superposer la courbe de la croissance mondiale. J’estime que l’une entraine l’autre.
Cette croissance mondiale est initiée par l’augmentation naturelle de population doublée de l’émergence des nouvelles classes consommatrices. Mais si le gâteau mondial augmente de volume naturellement, il est aussi à partager avec les nouveaux consommateurs chinois, indiens, etc .. Ce qui provoque le glissement de nos vieux pays.
Cette petite analyse me fait dire que tant que vous n’acceptez pas de reconnaitre que le plein emploi ne peut revenir, vous ne pouvez imaginer une bonne solution. Mauvaise analyse de la cause ne peut donner que des mauvaises solutions. Nous allons donc tourner en rond entre une recherche de compétitivité, baisse des coûts d’un côté, une recherche de protection au moins constante de l’autre malgré des frais plus élevés de par la durée de la vie, une imposition qui ne peut diminuer globalement (je ne parle pas de répartition, texte au sens général), etc ... soit beaucoup de choses qui s’opposent dès le départ. Chacun ayant sa paroisse.
La question qui va surgir est « oui, mais quelles solutions ? ». Il y en a éventuellement, elles ne seront pas miracle de par la concurrence mondiale mais elles forcent à une profonde réforme de nos différentes politiques. Il est aujourd’hui impossible d’imaginer faire mieux avec un appareil politique, un système décisionnaire aussi archaïque et totalement incompatible avec la vitesse à laquelle, on devrait décider. Je ne parle pas de révolution, je dis simplement qu’une vraiment bonne amorce de solution décidée aujourd’hui verrait son application échouée car on aurait déjà changé de majorité. Beaucoup trop de choses dépendent de l’électoralisme, de la pression médiatique, de la posture et peu de choses sont décidées sur la logique, l’analyse froide et non partisane, etc ...
A une époque, j’avais avancé ceci pour les curieux et non les fous furieux. Je n’avais d’endroit pour le mettre donc j’avais fait un sous répertoire de mon site boulot ( merci de ne pas le polluer). Lisez le, ce n’est pas partisan du tout.
C’est dans le même style que ce que le député Laurent Grandguillaume a réussi à faire expérimenter (pour avoir suivi, c’est donc avec beaucoup de temps et beaucoup de mal tellement c’est rigide à mettre en place) mais avec un sens plus large. Toute inertie ne peut s’interrompre que par une grande force doublée d’une 2e pour l’inverser. Il faut donc un gros choc d’emplois (le million qui ne sera jamais celui du MEDEF) plus ou moins artificiels mais utiles et productifs à la société (pas de stages parking et de tontes de pelouses à la mairie). Ce choc doit être rapide et avoir une certaine durée garantie afin de lancer un nouveau mouvement inertiel mais dans le bon sens. Combien de mots et maux négatifs, pouvez vous associer à chômage et combien de mots positifs pour emploi ?


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