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Commentaire de Hervé Hum

sur La guerre des classes


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Hervé Hum Hervé Hum 27 février 2016 11:09

La guerre des classes n’est plus du tout celle d’avant la 2ème guerre mondiale.

Comprendre qu’on ne peut plus parler de guerre de classes sociales, mais économique.

C’est à dire, entre ceux qui disposent d’une source de revenu garantie et ceux qui n’en ont pas.

Et là, le jeu est devenu très pervers et encore une fois, il faut reconnaitre le talent de ceux qui pilote le système.

Ainsi, la division en classes économiques ne se fait plus en raison de son statut d’ouvrier, mais de son statut d’actif ou de retraité.

En effet, une fois en retraite, l’ouvrier change mécaniquement de classe économique (mais pas sociale) il passe du salarié au rentier, et son intérêt change aussi.

Il cesse de raisonner en salarié exploité, mais aura tendance à penser en rentier exploiteur. Sa relation s’inverse vis à vis du travailleur, car il devient essentiellement employeur et non plus employé.

La 2ème chose et qui est tout aussi perverse, c’est qu’au niveau mondial, les disparités de salaires entre salariés de même compétence est une injustice flagrante et dont les salariés des pays industrialisés s’accommodaient très bien tant qu’ils tiraient eux même profit !

Bref, on ne peut à la fois vouloir la solidarité des travailleurs pour lutter contre l’exploitation abusive dans son pays et accepter, encourager, financer l’exploitation abusive des travailleurs des autres pays. Autrement dit, on ne peut pas à la fois être victime et coupable d’un même fait délictueux sans être neutralisé dans sa pensée. Il faut à un moment donnée choisir d’être du coté de la victime ou du coupable. Or, dans une économie mondialisée, le choix n’est plus à l’intérieur de son pays, mais en tant que classe économique au niveau mondial. L’idée de revenir aux frontières ne peut pas arrêter la casse du droit du travail, mais au contraire, de la rendre encore plus justifiable, car ce que les gens ne veulent pas comprendre, c’est qu’il n’y a plus, entre les pays, une fracture technologique telle qu’elle permette de maintenir le statu quo économique entre pays riches (par l’avance technique) et émergeant. Les pays d’Asie sont aujourd’hui autant avancés au niveau technologique. Les disparités de salaires ne sont plus justifiables.

La seule alternative viable et qui répond aux crises actuelles, c’est la responsabilité. Transposer la propriété de l’environnement économique, vers la responsabilité économique. Car comme vous le rappelez, l’économie fonctionne uniquement par les salarié, autrement dit, le salariat seul suffit à l’économie pour bien fonctionner. Bref, la propriété économique au XXIème siècle n’a plus qu’un seul rôle, parasiter et sucer le sang des prolétaires économiques (toute personne obligé de s’employer elle même).

Il est donc des plus facile, techniquement, de supprimer cette classe économique parasitaire, la seule difficulté est d’ordre psychologique, mais matériellement, techniquement, on peut le faire dès demain sans aucune difficulté car tout est déjà en place. Autrement dit, ce n’est qu’une question de réglage de carburation, rien d’autre !

Dans une société post industrielle, c’est à dire, maîtrisant tout le processus de production industrielle et permettant l’abondance, le problème est uniquement d’ordre psychologique, celui de rompre avec la croyance qu’il faut toujours des chefs, alors que ces derniers sont devenus les pires ennemis de la société. En tous les cas, d’une civilisation humaine aspirant à vivre en paix relationnelle. Puisque la seule justification de la nécessité de chef repose sur l’état d’urgence permanent, donc, par la menace ou état de guerre permanent, mais en temps de paix, le chef ne sert plus à rien !


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