@Luc-Laurent Salvador
Debord a raison, le rire est le moment du vrai, il dégonfle les baudruches, et se moque des gardes à vous qu’il ridiculise, sans avoir besoin de la rhétorique, de démonstration. C’est un raccourci au niveau des synapses, qui brave les interdits, les stops et les feux rouges. Il est léger, critique et insolent. Les paranos avec leur fusil, sont forcément désorientés ! Tous leurs effets et leur vulgate s’effondre comme un chapiteau de cirque !. Chaplin dans le dictateur descend bien plus efficacement Hitler que la plupart l’opposition de traditionnelle, argumentant sous les quolibets. ...Le quolibet est l’humour du parano : Rien à voir avec l’humour, mais avec le cynisme. Je pense que c’est celui dont vous parlez. Dans la même famille, on trouve le mot huées, plaisanteries grasses..Je ne vous fais pas un dessin, mais on est tout près du passage à tabac, du pogrom....Voilà, il y a un moment où vous ne rirez plus et les autres si...Et de vous ou d’un autre sous une forme blessante, humiliante....On passe ainsi du rire noble, salvateur à une caricature, comme un Rubens se changeant en Jerôme Bosh, et ses peintures où le diable se fend vraiment la gueule...
Il n’aura de cesse que de triompher de l’ange blanc, celui de « Charlie », et je dirais aussi celui de Charline, qui pour le coup ne m’apparaît pas infamante du tout dans l’usage qu’elle fait du genre. Bien au contraire. Et je m’étonne qu’elle soit encore à l’antenne, au vu des précédents d’inter. Mais si être viré peut paraître à certains une forme de consécration, il laisse des auditeurs dans le regret. Les princes les plus intelligents ont toujours été attiré malgré tout par les humoristes et les bouffons, donnant à ces derniers un statut particulier : Celui de leur dire la part de vérité qu’on interdit aux courtisans, un courant d’air indispensable pour saisir l’humeur des temps, et donner un minimum de vie aux plantes.