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Commentaire de MILLA

sur Le terrorisme comme outil de l'État profond - La politique intérieure [1/3]


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MILLA (---.---.1.10) 14 avril 2016 16:57
+oussous haj​ Stratégie de la tension 

La « stratégie de la tension » (en italien « strategia della tensione ») est une expression couramment employée[1] pour désigner une théorie expliquant les troubles politiques violents que l’Italie a connus au cours de la période dite des « années de plomb » (1964 à 1980[2]).Cette période a été marquée par des attentats dont certains, notamment l’attentat de la gare de Bologne en 1980, ont été l’œuvre de groupes néofascistes parmi lesquels Avanguardia Nazionale, les Noyaux armés révolutionnaires ou certaines personnes liées au Movimento Politico Ordine Nuovo[3].Selon la thèse de la « stratégie de la tension », une partie des actes commis visaient à susciter délibérément un climat de violence politique, dans le but de favoriser l’émergence d’un État autoritaire[4],[1],[5]. Pour l’universitaire Donatella Della Porta, il s’agissait de « la manipulation en sous-main par le gouvernement de groupes politiques radicaux afin de provoquer des débordements qui favoriseraient aux yeux de l’opinion publique des politiques autoritaires »[6]. 



La question de l’implication des services secrets italiens (notamment le Service des renseignements des forces armées), voire des États-Unis via le réseau Gladio sont débattues[9]. En 1988, le sénat italien a mandaté une commission d’enquête parlementaire : « Commission parlementaire du Sénat italien chargée d’enquêter sur le terrorisme en Italie et les raisons expliquant que les individus responsables des tueries n’ont pu être identifiées : le terrorisme, les attentats et le contexte politico-historique »[10]. L’historien Michael Parenti souligne que la CIA a refusé de collaborer aux travaux de la commission dont le rapport final a paru en 1995[11]. Ce rapport, comme le précise l’historien Frédéric Attal, « constitue un document essentiel pour les historiens pour comprendre les deux formes de terrorisme et les complicités au sommet de l’état. 







Pour l’universitaire Hilary Partridge, « dans les années 1970, une stratégie de la tension de droite était à l’œuvre via des plans concrets de prise de pouvoir et d’établissement d’un régime autoritaire »[19]. Pour Zygmunt G. Barański et Rebecca J. West, «  La « stratégie de la tension » rejouait la campagne de violence conduite par les squadristi de Mussolini »[20].L’historien Martin Clark souligne combien la violence fasciste était à son apogée dans les années 70 



Le néofasciste Vincenzo Vinciguerra a déclaré à la justice que l’attentat de la Piazza Fontana visait à pousser l’État italien à « déclarer l’état d’urgence » et à instaurer un régime autoritaire .


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