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Commentaire de foufouille

sur Nucléaire, banalisation des catastrophes


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foufouille foufouille 26 avril 2016 13:43

Un cas particulier : le cèpe de bordeaux (boletus edulis)

Avant l’accident de Tchernobyl, il était considéré comme une espèce très «  sensible  » à la radioactivité, car symbiotique et donc «  accumulatrice  » de césium. Or, les mesures effectuées après Tchernobyl, le présentent comme un des moins contaminés. Le cèpe de Bordeaux est une espèce à mycélium profond (plus de 4 cm sous la litière). Cette couche de sol était avant 1986 relativement riche en césium apporté par les retombées des tirs atmosphériques d’armes nucléaires. Le dépôt de Tchernobyl n’étant que peu parvenu à cette profondeur durant les années qui ont suivi l’accident, cette espèce se trouve désormais moins contaminée que la plupart de celles qui possèdent un mycélium plus superficiel, notamment celles qui vivent dans la litière et qui ne sont pourtant pas réputées «  accumulatrices  ».

Les différences entre les espèces de champignons et les variations locales de la contamination des sols expliquent les écarts observés et les valeurs maximales enregistrées.

Ainsi, un bolet à chair jaune qui pousserait sur un sol contenant 10 000 Bq/m2, comme dans certaines forêts des Vosges ou du Jura, pourrait présenter une teneur théorique en césium de 5000 Bq/kg frais. A l’inverse, un «  mousseron  » ou une " armillaire couleur de miel " qui pousserait sur un sol contenant 5000 Bq/kg de césium et pourtant situé à proximité de la forêt précédente, présenterait une contamination de 50 Bq/kg.

Et c’est ainsi que l’échantillon de champignon «  petit gris  » prélevé en 1998 à St Martin-Vésubie (Alpes Maritimes) et mesuré par la CRII-RAD à 3125 Bq/kg frais, est une illustration des valeurs maximales qui peuvent être ponctuellement atteintes


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