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Commentaire de Daniel Roux

sur Brexit : behind the doors


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Daniel Roux Daniel Roux 1er juillet 2016 17:21

Un article mal écrit, difficile à lire mais qui contient quelques éclairs de lucidité.

Ce qui m’amuse, c’est la prédiction de catastrophes à venir invoquées avec une belle unanimité par tous ceux qui participent à la guerre contre les peuples, à l’occasion de ce sursaut populaire.

Rappelons quelques situations, qui, si elles ne sont pas qualifiées de catastrophes, c’est uniquement parce que ceux qui détiennent le monopole de la propagande tiennent à leur situation de privilégiés.

Ces situations sont toutes gérées par des hommes politiques promus par leur partis dans des conditions opaques qui n’ont rien à voir avec la démocratie mais tout à voir avec les magouilles et la corruption des élites.

Commençons par le Japon. Cela fait trente ans environ que ce pays chute dans un gouffre monétaire. La dette avoisine les 300% du PIB, les taux d’intérêts des obligations souveraines sont à -0,14% et il y a tellement de yens d’imprimés électroniquement que sa valeur réelle est proche de zéro. Le plus étrange est que cette monnaie est qualifiée de forte face aux autres monnaies. Tout le monde ignore qu’elle forme prendra le contact avec le fond du gouffre. Les seuls mots que l’on distingue à chaque strate sont : Jusque là, ça passe.

Aux USA, sans rentrer dans les détails, le taux d’emploi des actifs est d’environ 64%, ce qui donne une indication plus fiable sur le chômage réel que les chiffres officiels, les salaires moyens sont équivalents à ceux de 1974, la dette est immense, le pays est corrompus jusqu’à l’os par les ultra-riches. Le dollar, qui ne vaut pas plus que le Yen, ne tient plus qu’à coup de menaces, d’embargos et de bombardements des pays réfractaires.

En UE, c’est la même situation à peu de chose près, avec en plus une position de province impériale dirigée par des gouverneurs collabos qui ne peuvent décider de rien sans l’autorisation de Washington. La mondialisation fait des ravages dans les classes populaires accusés d’être égoïstes en refuser d’obéir aux diktats de l’oligarchie.

Il aurait été impensable dans les années 60, qu’un secrétaire d’état se permette une ingérence aussi flagrante que celle de Kerry avant et après le référendum britannique. En l’occurrence, aucun officiel européen n’a protesté, au contraire, certains ont même renchéri.

En Chine, si les bulles immobilières et financières n’ont pas encore éclatées, c’est uniquement parce que les marchés sont sous contrôle étroit d’une dictature qui n’hésite pas à exécuter les responsables déchus, les concurrents malchanceux, les opposants et les lanceurs d’alerte.

J’éviterai d’évoquer le cas de la Russie pour ne pas tirer sur l’ambulance. Cela évitera que ce fil de commentaires soit pollué par les adorateurs de Poutine et de ses œuvres, dont la fière devise doit être :

 « Fort avec les faibles et faibles avec les forts »


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