Il faut tout de
même souligner le chauvinisme organisé autour de l’équipe belge
qui était censée – ce fut dit – représenter le renouveau de
l’unité d’un pays qui n’en finit pas de poser les jalons de
sa désagrégation.
Rien que pour le doigt d’honneur fait à l’instrumentalisation éhontée de la sélection nationale au service d’une
réalité évanescente dans les faits, l’échec des quarts de
finale est un retour sur terre donc aux réalités du point de vue
politique qu’il sera plus malaisé d’occulter.
On peut regretter l’échec sportif – même s’il
était inscrit dans les astres , cette équipe n’était deuxième mondiale que par des bizarreries de calcul – d’un groupe
dont, amateur de football, je ne fus pas le dernier à souhaiter la
réussite bien que cette dernière eût débridé toutes les
sottises du belgicanisme militant.
Ce qui consiste en l’occurrence
à légitimer au sein de la francophonies quelques collaborateurs au service de la domination flamingante.
Dieu merci ! Au moins dans la défaite ai-je des motifs de réconfort.
Maintenant que
l’esprit collectif s’est retrouvé justement du côté du sympathique Pays
de Galles et a balayé l’arrogance supposée ou réelle de vedettes très médiatisées censées représenter l’"Union qui
fait la Force", devise très contestée par les nationalistes
flamands au pouvoir avec la complicité d’un parti francophone d’essence pétainiste qui
a propulsé l’opportunisme politicien au rang du grand art .
Que l’esprit
d’équipe de l’équipe nationale belge se soit délité après
20 minutes de match et bien qu’elle eût ouvert le score est
symptomatique de la fragilité des motivations de joueurs
qui ne se reconnaissent plus comme partie intégrante d’une
introuvable nation et ont un agenda personnel qui ne correspond pas à l’esprit d’équipe.
On ne peut
d’ailleurs pas dire que le chagrin d’avoir perdu un match qu’ils
ne pouvaient pas perdre ait conduit les défaits à des manifestations de
désespoir, on était loin des scènes d’affliction que l’on a vécues par ailleurs et:les mercenaires ont vite passé leur échec à
profits et pertes.
Dans l’état actuel de la Belgique, tout bien
considéré, ne firent-ils pas mieux que de se plaindre.