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Commentaire de Alren

sur Face à Elie Wiesel : Claude Lanzmann, Jean Robin et Isaac Asimov sonnent la charge !


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Alren Alren 6 juillet 2016 13:03

@ben_voyons_ !

Avant la Seconde guerre mondiale, les savants atomistes échangeaient librement sur leurs théories et expérimentations par courrier ou lors de congrès comme le fameux congrès Solvay.

Les grands pays européens, Angleterre, Allemagne, France, Italie, mais aussi sans doute le Danemark, pays de Niels Bohr, sans compter la Russie et plus loin le Japon, possédaient des scientifiques capables de théoriser la fabrication d’une bombe atomique A à partir d’uranium enrichi ou de plutonium, transmutation de l’uranium 238.

D’une certaine façon, c’était plutôt les É-U qui manquaient de grands théoriciens et qui ne durent leur avance ultérieure qu’à l’immigration de savants européens, juifs ou antifascistes comme Fermi.

Mais il y avait des années-lumières entre ces connaissances de principes et la réalisation finale d’une vraie bombe.

Comme le disait, je crois, Farman, fabricant d’aéroplanes au début du XXe siècle : « Penser un avion n’est rien, le fabriquer c’est peu, l’expérimenter c’est tout. »

Or les Européens n’avaient absolument pas les moyens de construire les usines d’enrichissement en U235 du minerai, puis la pile atomique pour changer l’U238 en plutonium et ensuite concevoir et fabriquer l’électronique de la mise à feu : pour obtenir l’implosion parfaite des blocs de plutonium, il faut qu’ils soient propulsés vers le centre pour former une sphère parfaite à beaucoup moins d’un millième de seconde d’écart ; faute de quoi du métal est vaporisé sans libérer son énergie. On n’obtient alors, au mieux, qu’une bombe « sale » peu efficace, au pire l’explosion nucléaire, même diminuée, n’a pas lieu du tout.

La mise au point des détonateurs spéciaux nécessaires fut un véritable casse-tête aux USA. Ce fut un inquiétant problème pour la réussite des bombes à Pu. On peut gager que cette difficulté n’a même pas été envisagée, faute d’expérimentation, par les théoriciens européens.

La connaissance théorique par des savants japonais de la bombe atomique leur a permis cependant d’aviser leur gouvernement qu’après les explosions d’Alamagordo, d’Hiroshima et Nagasaki, l’ennemi ne devait plus disposer de bombes (en fait, il en restait une seule) et que ses menaces de détruire tout le japon avec cette arme n’était que du bluff.

Donc, qu’on pouvait continuer la guerre.

C’est donc bien la déclaration de guerre de l’URSS, deux mois comme prévu après la capitulation allemande qui a poussé l’empereur à imposer la paix à ses officiers va-t-en guerre, c’est la peur des Rouges.


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