Non ! Ce ne sont pas des cas isolés ou des petits problèmes du dysfonctionnement ou du traitement des dossiers par les soi-disant techniciens de la Caf et d’autres services. Il y a un mot qui fait mal à entendre par les institutionnels, celui de la maltraitance des personnes fragiles surtout les femmes. Le 27 avril, une citoyenne retrouvée morte dans son appartement après de longues semaines de décomposition, elle ne pesait que 29kg.
La cause : Morte de faim dans une société d’abondance. Coupable d’avoir des allocations d’AAH, coupable d’être sous tutelle. Elle s’appelle Sylvie Velghe, morte de faim à l’âge de 33 ans en France à cause de ce
qu’on refuse et on interdit de dire et d’entendre. Elle est morte à
cause de l’ignorance volontaire des services et des institutions
chargés la « protéger ». Les logiques de tutelle et de curatelle ne
sont que des mesures qui aggravent les conditions déjà fragiles des
personnes soumises à la soi-disant "protection juridique des
majeurs« . Ce n’’est pas un cas isolé qui pourrait être
»expliqué" par un dysfonctionnement ou une inattention.
C’est de la maltraitance structurelle mortifère bien organisée et
menée en amont et en aval de l’ensemble du système. Il y a aussi
cet individualisme systémique du voisinage et de l’indifférence
presque totale de la société entière vis-à-vis des personnes
fragiles. Les associations mandatées ne s’intéressent qu’à leur
argent. Voir l’ouvrage de Valérie Labrousse (2014) : LES DEPOSSEDES.
Enquêtes sur la mafia des tutelles. Ed., Du Moment. Cette histoire
est similaire de celle de Nathalie à Aix-en-Provence, morte le 31
janvier 2014 à l’âge de 43 ans. Et pourtant, le service juridique
de la « protection des majeurs » du tribunal d’Instance a été
plusieurs fois informés par écrit et directement, preuves à
l’appui sur l’escroquerie des mandataires désignés qui agissent
dans une association dont le nom à entendre fait froid dans le dos
« Société d’Hygiène Mentale ». Quelle horreur !
Voir les détails dans :
www.cvjn.over-blog.com
Pour un rappel, vers le mois d’octobre
2015, un jeune étudiant comorien de 22 ans, trouvé mort dans sa
chambre dans une résidence universitaire. Mort de faim. Voir le
lien :
http://www.lavoixdunord.fr/region/villeneuve-d-ascq-jeune-homme-decede-dans-sa-chambre-ia28b50417n3138721
Le cas d’Emilie et autres ne sont que des petites parties visibles de l’iceberg.
D’autres, surtout des femmes isolées
sont livrées toutes seules à l’impensable. Et pourtant, elles sont
sous tutelle ou curatelle. Il y a quelque chose qui relève de ce que
j’appelle de : dépassement de l’inhumainement acceptable. Une
forme d’euthanasie sociale soutenue par des mécanismes juridiques,
médico-psychiatriques et sociaux. C’est un fait monstrueux qui
déshonore la France : Mourir de faim au su des acteurs
institutionnels. Un crime sociétal.