Quand prendra-t-on conscience, moralement, du fait que certains mécanismes de perception humaines ont une sensibilité logarithmique et non pas linéaire ?!

 L’exemple (qui devrait être) connu est celui de la perception du son ( précisions sur l’acoustique) ;
mettant en jeu les notions e seuil d’audibilité et de seuil de douleur ...
 
 Risquons ici le parallèle suivant ( A vs B) :
A) - lors d’un concert de musique classique, votre oreille, puis peut-être votre esprit, va être choqué par un simple fausse note ou par un bruit ’extérieur’ incongru, dissonant et désagréable
 ... alors que, passé le concert, vous serez confrontés, sans même y penser, en rejoignant vos pénates, au un brouhaha de la circulation urbaine accompagné de ses concerts de klaxon
 La tolérance de votre oreille au niveau sonore ambiant se sera adaptée,
 mais est-ce à dire que la fausse note est (dans quel absolu ?) sans importance ?

B) - Nous allons nous indigner de faits historiques du passé, ou de contrées (relativement) lointaines,
à rattacher à un niveau ambiant d’urgences vitales qui n’a pas grand chose à voir avec la vie relativement apaisée que nous connaissons (a priori) en moyenne ici et maintenant.
 Pourtant, les petites fautes morales que nous tolérons ou voulons ignorer dans ces temps de ’paix’ relative ne risquent-elles pas de nous habituer à ce qui s’appelle lâcheté lorsque la dégradation de l’ambiance sociale (guerres externes ou civiles, manques de ressources, catastrophes écologiques ou autres ...) assombrit les espérances de vie ?

 Si notre capacité de responsabilité, limitée, s’adapte de façon logarithmique aux urgences vitales environnantes, notre culpabilité est-elle graduée dans un espace absolu ( ce qui inciterait à la relativiser en rappelant les pires des situations connues) ... ou bien ne serait-elle pas plutôt à recadrer elle aussi algorithmiquement en fonction des circonstances et environnements vécus ?