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Commentaire de Ruoma

sur Non à l'inversion de la hiérarchie des langues !


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Ruoma Ruoma 27 août 2016 21:38

Article très pertinent, qui a le mérite de bien poser le problème.
C’est pourtant dommage que personne ne fasse les relations intéressantes :

  • Léa Salamé, c’est celle qui avait accusé Asselineau de faire de « l’anti-américanisme primaire » à ONPC.
    Il se trouve qu’il n’y a pas d’autre pays dans le monde qui puisse utiliser une telle formule qui permet de cataloguer et discréditer instantanément un intervenant, au même titre que ces autres formules « complotiste », « antisémite », « terroriste », « souverainiste », nationaliste, extrémiste, etc...
    Il se trouve aussi que cette personne qui est bienvenue dans les médias français est très pro-US, a présenté une émission sur France 24 intitulée « Une semaine aux Amériques » et elle a dans sa famille un responsable de la CIA (je n’ai pas retrouvé le lien).
  • Dans le même temps où le français est évincé des médias, télévision, cinéma, publicités, variété, il est intéressant de remarquer que « l’union » €uropéenne entend défendre et développer les « langues régionales », au prétexte d’un patrimoine à maintenir, au détriment de la langue officielle du pays. La France a ratifié la Charte des langues régionales proposée par l’UE, mais ne l’a sauf erreur toujours pas appliquée. On appelle ça un effet de tenaille : amoindrir la langue nationale et faire renaître et renforcer les langues minoritaires (« diviser pour mieux régner »).
  • J’avais relevé par curiosité la nationalité des films ou séries présentés sur toutes les chaînes de la TNT, sur plusieurs mois d’affilée. Les productions anglo-saxonnes (EU, RU, Allemagne, Nouvelle Zélande, Afrique du Sud, Canada, Australie, etc.) occupent en moyenne 50% du programme, l’autre moitié se partageant entre les productions françaises et quelques productions étrangères (Italie, Suède, Espagnol, Japonais, Chinois). J’ai exprimé mon indignation à plusieurs reprises auprès des responsables des chaînes ou des rédactions d’hebdomadaires de programmes, sans aucune réponse.
  • S’ajoute à ça que de plus en plus de grandes écoles vont enseigner directement en anglais (la langue des affaires), laissant le français aux enfants des familles modestes qui bénéficieront d’une formation déplorable ; voir la qualité de l’enseignement dans « l’Éducation » nationale et le niveau actuel lamentable des textes en français (orthographe, précision, etc.) ; qui se retrouveront très vite en apprentissage pour devenir des ouvriers et employés incapables de comprendre leurs chefs dialoguant en anglais.
  • Il faut enfin insister sur le fait qu’on pense dans une langue. En ce sens, remplacer une langue par une autre, c’est faire disparaître tout un ensemble de concepts et de raisonnements qui étaient possibles dans la première et deviennent impossibles avec la seconde. C’est de cette façon qu’on peut voir apparaître dans la législation française ; par ex. les « action-class », le « plaider coupable », ou en disparaître d’autres « le principe de précaution ».

Heureusement, des personnalités s’expriment sur cette question, dont en particulier Michel Serre (« Il y a bien plus d’inscriptions en anglais en 2016 qu’il n’y en avait en allemand sous l’occupation ») ou un professeur au Collège de France (dont j’ai oublié le nom).

Heureusement, il est à peu près admis que le Français devrait passer devant l’anglais en nombre de locuteurs dans le monde autour des années 2040.

C’est donc tout à fait lamentable que ce soit la France elle-même (ou plutôt ses dirigeants marionnettes serviles) qui se désintéresse de la francophonie et renie sa propre langue.

Mais, rêvons un peu... En 2017, si les Français se ressaisissent, on peut espérer enfin un « Frexit », pour que les choses commencent à changer. smiley


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