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Commentaire de njama

sur Un sondage explosif qui fait peur


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njama njama 20 septembre 2016 11:37


La civilisation arabe du VIIIe au XIIIe siècle. Son essor, ses apports.
de Farida Begdoud

À partir du VIIe siècle, alors que l’Europe occidentale connaissait un profond recul économique, démographique et culturel, consécutif à la disparition de l’Empire romain, les régions unifiées par la conquête arabe étaient le cadre d’un développement spectaculaire.

De la Mésopotamie à l’Espagne en passant par l’Égypte et le Maghreb, les villes se développaient ; les techniques agricoles, le commerce, mais aussi les connaissances scientifiques et la culture connaissaient un essor sans précédent. Sa recherche de la connaissance amena la civilisation arabe, riche et ouverte, à puiser aux sources de la Grèce antique. Elle fit ainsi le lien entre celle-ci et, plus tard, la Renaissance européenne.

C’est un panorama de cette civilisation, fondamentale pour notre histoire et pourtant souvent ignorée, que nous offre cet ouvrage.

EXTRAIT

Introduction

En 622, Mahomet jetait à La Mecque les bases d’une nouvelle religion, l’islam. Elle appuyait sa prédication sur le Coran, recueil d’enseignements que Mahomet affirmait avoir reçus de Dieu. Tirant en fait une partie de son inspiration du judaïsme et du christianisme, l’islam répondait aux besoins nouveaux d’une société tribale bouleversée par l’essor du grand commerce. Après avoir jeté les bases d’un nouvel État, il procura à cette société commerçante en pleine transformation, un bras militaire. La nouvelle religion devint une idéologie au service de la conquête.
Les cavaliers partis d’Arabie constituèrent, en quelques décennies, un des plus grands empires ayant existé. S’étendant de l’Inde à l’Atlantique, il n’était pas seulement immense : à cheval sur trois continents, il rassemblait les régions les plus riches et les plus anciennement civilisées de cette partie du monde. Les Arabes renouvelaient ainsi, mais de manière plus durable et sur une plus grande étendue, l’exploit réalisé par Alexandre le Grand neuf siècles et demi plus tôt.
À une époque où l’Europe occidentale connaissait un profond recul économique, démographique, culturel, consécutif à la disparition de l’Empire romain, les régions unifiées par l’islam furent le cadre d’un développement spectaculaire. Les plantes, les techniques agricoles et les procédés d’irrigation se diffusèrent dans tout l’empire. Le commerce connut un essor sans précédent, des villes gigantesques surgirent de l’Espagne à l’Asie centrale. Au IXe siècle, Bagdad comptait plus d’un million d’habitants, alors que la population de Paris et de Londres ne dépassait pas les dix mille.
La richesse accumulée grâce au commerce, mais aussi le travail commun de savants de toutes origines et de toutes confessions, encouragé par les califes, permirent un extraordinaire essor intellectuel et scientifique. Alors que du Moyen Âge occidental latin nous sont parvenus quelque deux cent mille documents originaux, de la même époque le monde arabe a conservé une vingtaine de millions de manuscrits.
La civilisation arabe recueillit l’héritage culturel des Mésopotamiens, des Perses, des Grecs, des Indiens. Elle fusionna leurs savoirs et les enrichit du fruit de ses propres recherches, pour répondre aux besoins d’une société en pleine transformation. Elle eut son époque de grandeur du VIIIe au XIIe siècle. C’est principalement au contact de la civilisation arabe que l’Europe médiévale redécouvrit la culture grecque.


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