@Robert GIL
Si, si l’ UPR parle des cadeaux inutiles aux entreprises, mais cela ne va pas vous plaire.
Les causes du manque de compétitivité des entreprises sont dues à l’ UE & à l’euro.
( ...) On a bien vu avec le CICE que cela n’a
créé aucun emploi, objectif initialement affiché par le gouvernement.
Le million d’emplois annoncé par Pierre Gattaz est une vaste
plaisanterie pour toute personne ayant des notions de macroéconomie. Il
ne faut pas oublier non plus que cette baisse des charges aux
entreprises va devoir être financée et il est fort à parier que ce sont
encore les ménages qui vont passer à la caisse.
(...) Est-ce un cadeau en pure perte fait aux entreprises ? (...) Pour être efficace, il aurait déjà fallu
concentrer ces allégements de charges sur les secteurs industriels
exposés à la concurrence internationale. C’est cependant interdit par
les traités européens via les articles 107, 108 et 109 du TFUE. [7]
Comme je l’ai exposé auparavant, ce
pacte de responsabilité représente une baisse des charges de 2,3% : il
s’agit d’une goutte d’eau par rapport à la compétitivité des entreprises
au même moment où l’euro est surévalué de près de 30% par rapport à la
compétitivité intrinsèque de notre économie. Les études économétriques
montrent que la France est compétitive avec une parité d’un euro pour un
dollar. Que représente une baisse de 2,3% des charges quand notre
monnaie est surévaluée de 30% ?
(...) l’Allemagne ne veut en aucun cas d’une monnaie dite faible et le
pilotage du taux de change externe n’est pas dans les statuts de la BCE.
Rappelons au passage que pour changer les traités européens relatifs à
la BCE, il faudrait l’unanimité des pays signataires, ce qui n’arrivera
jamais.
La seule solution, tous les économistes
la connaissent : c’est le retour au franc. Loin des peurs développées
par des politiques et pseudo-experts telles que la hausse du prix de
l’essence (alors que plus 60% du prix de l’énergie est constitué de
taxes) ; l’accroissement mécanique de la dette (alors que 97% de la
dette française est en droit français et sera convertie automatiquement
en monnaie nationale), la rationalité impose ce choix. L’euro est un
dogme. Ses partisans, lorsqu’ils inventent des coûts d’une sortie de
l’euro, oublient d’ailleurs tout le temps de chiffrer les coûts du
maintien de l’euro, tels que le financement à pure perte de plans de
sauvetage de l’euro [9] ou bien tous les coûts liés à la destruction de
milliers d’emplois, destruction qui est la conséquence directe d’un euro
surévalué.
La cosmétique du pacte de responsabilité
comme celle du remaniement passe encore une fois à côté de
l’essentiel : la remise en cause de la religion euro.
Charles-Henri GALLOIS