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Commentaire de Elliot

sur L'erreur fatale de Mélenchon


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Elliot Elliot 8 décembre 2016 12:11

Cette hypothèse sacrifie l’éthique à la politique politicienne sur la foi de sondages dont on a pu voir récemment ce qu’ils valaient.

Et l’apolitisme ou sa version partisane grotesque se nourrissent de toutes ces transgressions qui aboutissent à ce que certains, comme Gribouille, se jettent à l’eau frontiste pour échapper à la pluie.

 
Mélenchon n’a pas un parcours linéaire, ce qui plaide plutôt en faveur de son esprit critique ( il conserve son affection à l’homme Mitterrand mais a abandonné de facto le mitterrandisme qui portait en germe le PS actuel qui en est, qu’on le veuille ou non, le monstrueux avatar ).

Il a rompu avec la ligne officielle du PS non pas en jouant les frondeurs effarouchés qu’un sucre d’orge tient en laisse mais en quittant ce parti pour une improbable aventure.
En conséquence Mélenchon, malgré les préventions qu’il peut faire naître, représente une alternative au PS en capilotade et non une simple alternance à l’intérieur de « ce cadavre à la renverse « selon l’expression BHLienne qui ne sort pas que des lieux communs pontifiants.

On n’additionne pas les tendances sondagières : il n’y a aucune chance pour qu’un électeur convaincu par Macron et sa ligne bayro-juppéiste se laisse convaincre par Mélenchon qui défend un projet tout à fait différent voire opposé.

De même ceux qui seraient séduits par Valls le seraient pour des mauvaises raisons selon les critères mélenchonistes.
Et de toute manière, quand bien même Macron lui-même appellerait, dans un moment d’égarement ou d’opportunisme, à se rassembler derrière le candidat de la France insoumise, beaucoup de ceux qui le suivent ne s’y résoudraient pas.

Si Mélenchon doit se qualifier pour le second tour, il ne peut compter que sur lui-même et sur l’élan mobilisateur qu’il est le seul à pouvoir faire naître dans la population. Sans compromissions !

On sort d’une présidentielle gagnée par une Gauche croupion : il semblerait toujours d’après les sondages que l’expérience a été ratée, alors basta !

L’erreur fatale serait de sacrifier l’avenir.


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