Pendant des siècles
on a nié l’intérêt des enfants pour le sexe ... alors que les
adultes de ces époques avaient des souvenirs de cet intérêt quand
ils étaient eux-mêmes enfants !
La raison en était
que la religion avait besoin d’interdits sexuels et de
culpabilisation pour assurer son emprise délétère sur des esprits
soumis.
Certaines religions
et « civilisations » en sont même arrivées à la mutilation
pour empêcher la masturbation des adolescent-e-s avec la
circoncision et l’excision.
Aussi les enfants
satisfaisaient-ils leur curiosité sexuelle de manière clandestine.
Ce que montre
Jean-Loup Hubert dans son film-souvenir, Le grand chemin.
La fillette délurée
montre ainsi au petit parisien sa sœur aînée se livrant sur la
paille d’une grange avec son fiancé à un passe-temps qui paraît
très agréable vu ses gémissements heureux.
Ce qu’apporte
internet, c’est l’accès facile à des scènes d’accouplements sur
écran. Ce qui, sur le plan émotionnel, est beaucoup moins fort,
plus distancié, que la contemplation d’un spectacle réel comme la
connu Jean-Loup Hubert enfant.
Mais cela
change-t-il le comportement sexuel des ados devenus adultes ? Cela
a-t-il augmenté drastiquement le nombre d’agressions sexuelles ?
Non, au contraire même de ce qui se passait autrefois, notamment à
la campagne où le viol collectif des jolies filles de vingt ans du
village était presque un rituel pour les « jeunes gens »,
les célibataires du même âge avant leur départ pour l’armée et
la fréquentation du bordel de la ville de garnison.
Maintenant, les
filles qui étaient autant intéressées que les garçons de
découvrir l’amour sentimental mais aussi physique, bridées par la
peur d’être mises enceintes et les interdits, peuvent manifester
leur intérêt pour un garçon sans encourir les foudres des clercs
et des bien-pensants et avoir avec lui pour son plaisir des relations
sexuelles épanouies.
Pendant des siècles
on a exposé les enfants au spectacle de la mise à mort d’animaux et
parfois des hommes quand les exécutions étaient publiques. La
charge émotionnelle était bien plus forte que celle de la mort
d’individus sur écran dans des œuvres que les enfants dès huit ans
savent être de fiction.
D’ailleurs
contrairement à certaines croyances, la violence et le meurtre était
beaucoup plus fréquents dans les siècles passés, les coupables
échappant beaucoup plus souvent que maintenant à la justice qui ne
disposait pas de moyens aussi puissants que l’analyse ADN sur la
scène de crime.
Je ne parle pas de
la violence exercée par les maris sur leurs femmes qui était
considérée comme « privée » non plus que celle exercée
sur les enfants.
Les garçons qui
étaient victimes de pédophilie dans les orphelinats ou les maisons
de redressement ne pouvaient se plaindre puisque ce crime était
considéré comme n’existant pas, étant impossible officiellement.
Juliette Gréco a révélé avoir été initiée aux amours saphiques
par une religieuse dans une pensionnat de jeunes filles !
Non décidément
internet n’est pas coupable et d’ailleurs, du fait des multiples
moyens pour la contourner, la censure est heureusement impossible, du
moins dans une démocratie. Car il semble qu’en Chine les autorités
soient parvenues à en créer une.
Mais qui souhaite vivre en Chine ?