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Commentaire de njama

sur M. Hamon, le candidat qui prend les terroristes pour des démocrates


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njama njama 2 février 2017 11:00

L’assassinat de Rafic Hariti pour déstabiliser le Liban et la Syrie ? suite

La préparation de la « révolution des cèdres »
Les plans de l’US Committee for a Free Lebanon
par Thierry Meyssan 8 mars 2005

Pendant huit ans, l’U.S. Committee for a Free Lebanon a patiemment élaboré un dossier médiatique et juridique pour créer la situation actuelle. Cette association, liée aux phalangistes et proche des gouvernements israélien et états-unien, a préparé l’attaque de la Syrie et manipulé l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafik Hariri. Elle est parvenue à intoxiquer l’opinion publique internationale et à faire croire à la culpabilité des ba’asistes dans cet attentat. Jusqu’à ce que, hier, un million et demi de Libanais manifestent contre l’ingérence US et en soutien à la Syrie.

Le Comité états-unien pour un Liban libre (U.S. Committee for a Free Lebanon - USCFL) a été créé fin 1997 par un banquier de Wall Street, Ziad K. Abdelnour...
La création de cette association répondait au vœu des néoconservateurs de « remodeler le Proche-Orient », elle correspondait à une stratégie formulée à l’intérieur de l’American Enterprise Institute et de sa branche électorale, le Project for a New American Century, et coordonnée avec le Likoud israélien via le Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA).

L’USCFL était conçu pour jouer, dans sa zone d’action, un rôle équivalent à l’Iraqi National Congress d’Ahmed Chalabi pour l’Irak. D’ailleurs, son objectif principal n’était pas de prendre le pouvoir au Liban, mais de « renverser le régime en Syrie ».
[.............]
La montée de la tension est soigneusement planifiée :

Le 31 mars 2004, Farid N. Ghadry lance Radio Free Syria depuis la zone turque de Chypre. La station est évidemment financée par la NED/CIA.

Dans son discours sur l’état de l’Union du 2 février 2005, le président Bush déclare aux parlementaires : « Afin de promouvoir la paix dans le Grand Moyen-Orient, nous devons affronter des régimes qui continuent d’abriter des terroristes et cherchent à se doter d’armes de destruction massive. La Syrie permet encore que son territoire, ainsi que certaines parties du Liban, soient utilisés par des terroristes qui cherchent à détruire toute chance de paix dans la région. Vous avez adopté et nous appliquons la Loi sur la responsabilisation de la Syrie  : nous attendons du gouvernement syrien qu’il cesse tout appui au terrorisme et ouvre la porte à la liberté ». [10]

Le 7 février 2005, le Dr Imad Mustafa, ambassadeur syrien à Washington, est convoqué au département d’État. Il est reçu par le responsable du département Proche-Orient, David Satterfield, qui le prie de transmettre au président Bachar el-Assad la « dernière sommation » de retirer ses troupes du Liban.

Le 14 février, l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, donne le signal des opérations. L’attentat est conçu de manière particulièrement spectaculaire pour frapper les esprits. Dans les minutes qui suivent, l’USCFL diffuse un communiqué intitulé :
Mettons fin au régime ba’asiste syrien et mettons le président Émile Lahoud et les autres fantoches libanais à genoux. En voici le texte :

« Avec l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri au Liban, les ba’asistes syriens sont hors de contrôle. Qui est le prochain ? Les Syriens tuent des Américains, des Irakiens, et des Libanais et nous sommes toujours en train de discuter avec eux par la voie diplomatique. S’il vous plaît, rejoignez-nous et soyons entendus autant que nous le pouvons en écrivant et en intervenant dans chaque média possible pour faire avancer le calendrier du changement de régime en Syrie. C’est la seule manière de sauver les États-Unis des politiques extrémistes ba’asistes, de libérer le Liban, et de sauver les Syriens des nazis ba’asistes. Bien sûr, avec le Premier ministre Hariri rejoignant l’opposition et formant une équipe avec le leader druze Walid Jumblatt, cette Coalition allait obtenir la majorité des sièges à Beyrouth et faire gagner le vote chrétien... c’était la seule manière pour les Syriens d’arrêter ce processus. Les jours de la Syrie au Liban sont comptés » [11].
Ainsi est lancée, sans aucune preuve et contre toute logique, l’accusation selon laquelle des éléments incontrôlés du Ba’as syrien auraient organisé l’assassinat. En quelques minutes, la rumeur est relayée dans le monde entier par les hommes de l’USFCL, manifestement mobilisés à l’avance.

[10] et [11] en anglais, voir notes dans l’article sur RV http://www.voltairenet.org/article16475.html


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