• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Onecinikiou

sur Europe : Le Pen et NDA en mode Tsipras


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Onecinikiou 2 mai 2017 19:15

@Taverne


C’est avec ce genre d’éditoriaux commis par l’un des fers de lance médiatico-propagandiste (pléonasme) du mondialisme et de l’impérialisme guerrier au service des néoconservateurs, que l’on comprend le degré d’endoctrinement, de manipulation, de sidération des esprits faibles et incultes, et qui les poussent, comme frappés d’effroi, à voter systématiquement contre leurs intérêts premiers. 

Ce à quoi nous avons affaire ici, depuis le début de la campagne (et même bien avant) mais qui s’accélère incontestablement dans la dernière ligne droite, est assimilable à une guerre psychologique de grande envergure, dont les victimes sont nos propres concitoyens, et l’objet la reconduite au « pouvoir » des mêmes au service des mêmes - soit le vrai pouvoir oligarchique. 

Pour battre en brèche la vulgaire vulgate propagandiste de l’Immonde, je me permets de reposter un argumentaire que j’avais il y a peu opposé à notre ami des banquiers M. FAY, qui déconstruit la problématique de l’euro monnaie commune, et la pose non en termes économiques (ce qu’elle n’est pas en dernière instance), mais en termes éminemment politiques. 

« Concernant plus spécifiquement l’euro, la seule condition de viabilité d’une monnaie commune chapeautant des économies disparates de pays dont la compétitivité diverge dans le temps (cas de la zone euro) est un transfert massif de fond consenti par les pays à haut niveau de compétitivité et qui engrangent des excédents de leur balance courante, vers les pays à moindre compétitivité et qui cumulent les déficits. Sapir évalue ces transfert typiquement de l’Allemagne vers les pays du sud de l’Europe à 10% du PIB Allemand, soit plus de 300 milliards d’€, et cela chaque année !

C’est la condition sine qua non permettant à toute zone monétaire de correspondre aux critères (encore une fois de simple viabilité) d’une zone monétaire optimale telle que théorisée par Mundell.

Cet effort ne sera jamais consenti par le peuple allemand pour la simple et bonne raison, et ici l’économisme des crânes d’oeufs dans votre genre (sans vision politique aucune) rejoignant la grande politique et sinon l’anthropologie des éminents hommes d’Etat, qu’une monnaie c’est avant toute chose une nation et un peuple. C’est un principe de solidarité, c’est un sentiment d’appartenance. Or il n’y a pas de peuple européen, mais des peuples en Europe ! La nuance est ici fondamentale.

Ainsi les Américains ou les Allemands trouvent tout à fait normal de consentir à un budget de leur Etat fédéral par l’impôt, qui redistribuera l’argent ainsi collecté entre les zones (Etat/Lander) en croissance vers celles en crise. Mais ils ne le toléreraient certainement pas si cela devait concerner des zones situées au-delà de leurs frontières géographiques respectives, au bénéfice de ce qu’ils estimeraient être fondamentalement des étrangers à leur nation respective.

Le fond de notre affaire est là. Il est incontournable. 

Ainsi, ces transferts étant purement illusoires puisque la condition d’une intégration politique infiniment plus avancée n’est pas réunie pour les raisons évoquées (essentiellement politiques, et en rien économiques), les divergences de compétitivité continuant corrélativement à croitre indéfiniment jusqu’au collapse prévisible, la zone monétaire européenne demeure non optimale, et ne pourra qu’imploser à terme. C’est parfaitement inéluctable, malgré toutes vos dénégations et vos artifices rhétoriques. »

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès