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Commentaire de Cazeaux

sur Macron, Le Pen, Dupont-Aignan : tous gaullistes ?


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Cazeaux Cazeaux 3 mai 2017 16:50

Qui est ce Siatom pour dire qui est ou qui n’est pas gaulliste ? Il est souvent question de posture gaullienne, de dignité, voire de majesté quand le mot gaulliste est prononcé. N’avoir pas même le courage de signer de son nom...et se placer en dispensateur du label gaullien ou gaulliste, cela commence mal...

Comme j’ai eu l’occasion de le dire ici, je m’appelle Cazeaux et je signe Cazeaux. C’est un nom qu’on trouve bien présent sur la plaque des morts de la Grande Guerre dans le village de mes aïeux paternels (Ste Marie de Campan) ainsi qu’au grand monument de la Porte d’Orléans, où tous les morts au combat de la IIe DB sont inscrits. 

Prétendre que Dupont Aignan était le le dernier des mohicans gaullistes, celui pour qui l’homme de Colombey incarnait à ses yeux la grandeur de la France qu’il voulait remettre d’équerre, n’impressionne que ceux qui le veulent. 
J’ai aussi pour aïeul un officier de la Grande Armée qui a fait toutes les campagnes du « Petit Tondu », de 1800 à 1815, deux fois blessé à la campagne de Russie, devenu « demi-solde » après Waterloo. Cela me donnerait-il le droit de m’instituer « inspecteur en bonapartisme » et refuser l’appellation, par exemple à Villepin ?

Dupont-Aignan a joué et continue de jouer de cette posture, sans jamais d’ailleurs nous dire en quoi consiste « son » gaullisme. Mais qu’importe ! Si cela lui fait plaisir, si cette référence l’encourage, l’inspire, eh bien tant mieux. Qu’on s’oppose à ses analyses et à ce qu’il propose, pas à une photo ou un buste qu’il a peut-être sur son bureau.

Enfin, que vient faire Pétain ici ? La divergence qui a séparé le vieux maréchal de son protégé est de l’ordre de la prudence, par tant des conceptions politiques.

C’est Olivier Guichard qui le rapporte avec de solides références, De Gaulle aurait bien dit que la France a bénéficié de deux cordes à son arc, la sienne et celle de Pétain. 
Plus proche que Pétain des milieux nationalistes, de tradition royaliste par sa mère, De Gaulle fut un homme ancré dans une droite autoritaire, antiparlementaire, et hostile au libéralisme de par sa dimension catholique. 
A côté de cela, il était un adepte du pragmatisme et, fasciné par Nietzsche, possédait cette face sombre, dubitative, tragique, insondable. 

Pétain et De Gaulle sont deux grandes destinées, d’abord très proches, puis adversaires, mais faire de l’un le strict contraire de l’autre, s’est tomber dans un manichéisme bien éloigné des réalités.

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