Bonjour, owen meany
Je pense qu’il faut en finir avec ce vieux serpent de mer des « sondages prescriptifs », un argument d’ailleurs presque toujours avancé par les déçus d’un scrutin qui trouvent là une explication facile et convenue à leur déception. A cet égard, je vous invite à voir en début de fil les commentaires que j’ai adressés à Laulau.
Là où les sondages peuvent en revanche jouer un rôle, c’est sur le « vote utile ». Et cela dans une proportion difficile à évaluer.
Pour ce qui est de la motivation du vote à la présidentielle, je suis comme vous persuadé que de nombreux électeurs ne votent pas sur le programme - je me suis d’ailleurs déjà exprimé sur ce point en d’autres occasions - mais pas non plus en fonction de sondages qui ne font qu’accentuer sans en être à l’origine des tendances de l’opinion. Or, en 2017, les Français voulaient - consciemment ou pas - massivement tourner la page avec les vieux partis qui les ont si souvent floués et avec clivage gauche-droite qui n’avait pus aucun sens dans la parti en centrale de l’échiquier allant des libéraux du PS à la droite modérée. Entre cela et l’affaire Fillon, c’est ce qui a contribué à l’élection de Macron.
Enfin, Asselineau n’avait pas l’ombre d’une chance, et j’avais pronostiqué dès cet hiver dans des commentaires adressés à des militants de l’UPR qu’il ne dépasserait pas 1 %. Les raisons de cet échec sont simples : aucun charisme, des références redondantes et ennuyeuses, un discours de technocrate, et un tropisme anti-UE caricatural.